
Israël a bombardé vendredi l'ouest de la Syrie, ont annoncé la télévision officielle syrienne et l'armée israélienne, lors de la première attaque de ce type menée dans ce pays depuis près d'un mois.
«Une frappe menée par des avions de l'occupation israélienne a visé des sites proches du village de Zama (...) au sud de Lattaquié», a indiqué la télévision, après que Damas a annoncé en mai des pourparlers indirects avec Israël pour apaiser les tensions entre les deux pays.
Peu après, l'armée israélienne a déclaré avoir «frappé des dépôts d'armes contenant des missiles (...) qui représentaient une menace pour la liberté de navigation maritime, tant internationale qu'israélienne, dans la région de Lattaquié», dans l'ouest de la Syrie.
«Des composants de missiles sol-air ont été ciblés dans la région de Lattaquié», a ajouté l'armée, précisant qu'elle «continuera d'agir pour préserver sa liberté d'action dans la région (...) et prendra des mesures contre toute menace visant l'État d'Israël et ses citoyens».
L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué que «des frappes israéliennes ont visé des positions militaires dans les régions de Tartous et de Lattaquié».
La Syrie avait annoncé le 7 mai qu'elle avait entamé des pourparlers indirects avec Israël dans le but de réduire les tensions croissantes entre les deux pays.
Depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024 et la prise de pouvoir d'Ahmad al-Chareh, issu de groupes rebelles islamistes, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien en ciblant des sites militaires.
Israël a également envoyé des troupes dans une zone tampon surveillée par l'ONU sur le plateau du Golan, dont il occupe et a annexé une partie, et au-delà.
Les dernières frappes israéliennes remontent à début mai, avant une rencontre à Ryad entre M. Chareh et le président américain Donald Trump.
L'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, a appelé jeudi depuis Damas au dialogue entre la Syrie et Israël, qui sont toujours en état de guerre, en commençant par un «pacte de non-agression».
Avec AFP
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