
L’émissaire américaine Morgan Ortagus est attendue à Beyrouth d’ici la fin de la semaine prochaine avec un ensemble de propositions ambitieuses visant à traiter les questions politiques et sécuritaires les plus sensibles du Liban, selon un rapport diffusé par la chaîne Al-Jadeed.
Parmi les points clés du plan américain figurent des demandes fermes pour un contrôle exclusif de l’État libanais sur les armes du Hezbollah et les camps palestiniens – des sujets particulièrement sensibles dans un pays marqué par une scène sécuritaire fragmentée.
Les propositions abordent également des réformes nationales, la relance économique post-crise et la délimitation des frontières avec Israël et la Syrie. Un calendrier précis d’exécution devrait les accompagner, avec des conséquences possibles en cas de non-respect.
L’un des volets les plus controversés concerne la pression américaine pour des avancées concrètes sur les dossiers des réfugiés syriens et palestiniens. Le Liban, déjà durement touché par une crise économique et politique profonde, accueille des centaines de milliers de déplacés, un enjeu que Washington considère comme central pour la stabilité régionale.
Fait notable, le plan pourrait aussi suggérer – de manière indirecte – une ouverture vers une normalisation des relations avec Israël, dans la lignée d’accords observés récemment en Syrie. Une idée qui reste extrêmement délicate dans le contexte politique libanais actuel.
Selon Al-Jadeed, les propositions américaines s’accompagnent d’un «plafond élevé d’exigences», révélateur de la fermeté de Washington. Reste à voir comment les responsables libanais réagiront face à ces pressions dans un climat politique déjà très polarisé.
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