
Le président Donald Trump a marqué lundi la Journée du souvenir, cérémonie annuelle d'hommage aux soldats américains morts au combat, en s'en prenant à ses opposants, des «racailles», et aux juges qui ne statuent pas en sa faveur.
Le milliardaire républicain s'est acquitté des obligations présidentielles traditionnelles du «Memorial Day» en visitant le cimetière national d'Arlington, à Washington, où reposent quelque 400.000 soldats morts au combat ainsi que d'autres personnalités, comme John Fitzgerald Kennedy, ou des anonymes.
Après avoir déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, Donald Trump a prononcé un discours faisant l'éloge des héros de guerre américains.
Toutefois, le républicain de 78 ans avait auparavant commencé sa journée par une longue tirade en majuscules sur sa plateforme Truth Social, lançant: «Joyeuse Journée du souvenir à tous, y compris aux racailles qui ont passé les quatre dernières années à essayer de détruire notre pays».
Et il a enchaîné avec un sujet qui lui tient particulièrement à cœur: l'immigration. Son message affirmait encore que «les esprits déformés de la gauche radicale» avaient permis l'entrée de millions d'immigrants illégaux, «dont beaucoup sont des criminels et des malades mentaux».
En plus de blâmer ses adversaires démocrates, Donald Trump a de nouveau accusé les juges «haïssant les États-Unis» d'être «en mission pour garder les meurtriers, les trafiquants de drogue, les violeurs, les membres de gangs et les prisonniers libérés du monde entier dans notre pays afin qu'ils puissent voler, assassiner et violer à nouveau».
Le président américain est engagé dans une série de batailles judiciaires avec des juges fédéraux qui ont à plusieurs reprises gelé des actions potentiellement inconstitutionnelles, notamment l'expulsion rapide d'immigrants illégaux.
Le Parti républicain contrôlant le Congrès et ne s'opposant que rarement à la Maison Blanche, les seuls obstacles qui subsistent à la volonté sans précédent de M. Trump de mettre à l'épreuve les normes constitutionnelles sont les tribunaux.
Dans l'une des principales affaires en cours, les tribunaux empêchent le gouvernement Trump de se servir d'une ancienne loi datant de 1798, jusqu'alors utilisée uniquement en temps de guerre, pour expulser des immigrés sans aucune procédure régulière.
Dans son discours au cimetière d'Arlington, le locataire de la Maison Blanche a salué les grandes batailles menées par les États-Unis au cours de l'histoire et a rendu hommage à plusieurs membres des forces armées tués au combat.
Cependant, comme souvent, il n'a pu s'empêcher de sortir de son discours pour évoquer ses propres succès, notant la chance qu'il avait d'être président aujourd'hui, car il présidera la Coupe du monde de football en 2026, les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 et le 250e anniversaire des États-Unis, également en 2026.
AFP
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