
Animals Lebanon a fait paraître lundi un communiqué dans lequel elle souligne que rien n’indique que des chiens errants soient responsables de la mort de l’homme dont le corps a été découvert la semaine dernière dans la partie sud de la plage de sable de Ramlet el-Baïda.
Cette mise au point intervient à la suite de la panique suscitée par des informations selon lesquelles l’homme en question avait été attaqué et tué par les chiens.
Animals Lebanon précise que des images de vidéosurveillance d’un hôtel voisin «montrent le corps flottant sur l’eau à 5h, tandis que chiens et passants ne s’en sont approchés qu’à 6h30, une fois le cadavre échoué sur le rivage». «Ces images ont été visionnées par la police», indique l’ONG, rappelant que le mohafazat de Beyrouth et le ministère de l’Agriculture ont pris contact avec elle pour qu’elle prenne en charge les animaux errants.
«La présence d’animaux autour d’une personne décédée ne signifie pas qu’ils sont responsables de sa mort», précise le texte. «Les chiens sont naturellement curieux. Explorer un corps est un comportement instinctif», souligne l’ONG.
Animals Lebanon rappelle que la loi 47/2017 sur la protection et le bien-être des animaux au Liban interdit strictement de nuire à un animal sans raison valable. L’article 12 de cette loi définit les responsabilités de l’État dans la gestion des populations animales errantes – un devoir largement négligé selon les ONG.
Par mesure de précaution et pour rassurer le public, les chiens seront temporairement transférés dans un refuge, en coordination avec le Mohafez de Beyrouth, le ministère de l’Agriculture et le responsable de la sécurité de la plage, Nazih el-Rayess.
Animals Lebanon et Beta Lebanon appellent à agir sur la base de faits, non de la peur, et demandent l’application stricte des lois existantes pour éviter de futures crises, insiste-t-on dans le texte, priant le public de ne pas diffuser de fausses informations.
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