
Le ministre turc de l’Énergie, Alparslan Bayraktar, a déclaré jeudi à Damas que son pays allait augmenter ses exportations d’énergie vers la Syrie pour renforcer la production d’électricité du pays dévasté par 14 ans de guerre civile.
«Nous voulons tripler nos exportations actuelles d’électricité pour répondre aux besoins de la Syrie, et atteindre une exportation d’environ 1 000 mégawatts dans les mois à venir», a déclaré Alparslan Bayraktar lors d’une conférence de presse avec son homologue syrien Mohammad al-Bachir.
Les deux parties ont signé un accord de coopération conjointe visant à développer et renforcer la collaboration dans le domaine de l’énergie.
«Nous allons très bientôt commencer à exporter du gaz, qui atteindra Alep et Homs, avec un volume d’environ deux milliards de mètres cubes par an afin de fournir une contribution supplémentaire de 1 200 à 1 300 mégawatts à la production d’électricité ici», a annoncé M. Bayraktar.
Il a dit espérer qu'à terme, la Syrie puisse bénéficier de plus de dix heures d’électricité par jour.
Mohammad al-Bachir a déclaré pour sa part que les deux parties avaient convenu d’activer un gazoduc reliant la Turquie à la Syrie en juin.
«L’accord que nous avons signé aujourd’hui dans les domaines de l’énergie, des mines et des hydrocarbures constitue une feuille de route importante pour les étapes à venir», a commenté M. Bayraktar.
Il a affirmé que la Turquie était prête à contribuer à la reconstruction de la Syrie pour «améliorer les conditions de vie des Syriens», en mobilisant ses entreprises et ses partenaires.
Les deux pays avaient déjà annoncé, plus tôt en mai, être parvenus à un accord portant sur l’acheminement de gaz naturel turc vers la Syrie via un gazoduc frontalier reliant Kilis, en Turquie, à Alep, avec une capacité d’approvisionnement de six millions de mètres cubes par jour.
Le nouveau pouvoir syrien, qui a renversé Bachar al-Assad en décembre, cherche à reconstruire le pays ravagé par près de 14 années de guerre civile.
Le conflit a gravement endommagé les infrastructures électriques, avec des coupures pouvant durer plus de 20 heures par jour.
Les nouvelles autorités espèrent attirer les investisseurs en Syrie, en particulier après l’annonce ce mois-ci par les États-Unis et l’Union européenne de la levée des sanctions imposées depuis des années à la Syrie.
En mars, le Qatar avait annoncé le financement de livraisons de gaz à la Syrie depuis la Jordanie, dans le but de remédier aux pénuries de production d'électricité.
AFP
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