
La France, l’Espagne le Portugal et l’Uruguay ont décidé de convoquer les ambassadeurs israéliens mercredi afin d’exprimer leur profonde inquiétude après des informations faisant état de tirs de sommation effectués par l’armée israélienne à proximité de diplomates européens en Cisjordanie occupée.
À Paris, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé que l’ambassadrice d’Israël serait convoquée après que l’armée israélienne a tiré des coups de semonce lors d’une visite de diplomates dans la région. Il a qualifié ces tirs d’«inacceptables» et a précisé qu’une explication serait exigée. Un diplomate français faisait partie de la délégation visée.
De son côté, l’Espagne a également décidé de convoquer le plus haut représentant d’Israël à Madrid. «Face aux tirs intolérables de l’armée israélienne lors de la visite de diplomates espagnols, européens et d’autres nationalités, nous convoquons le chef de l’ambassade d’Israël en Espagne», a écrit le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sur X.
Des sources diplomatiques espagnoles ont indiqué à l’AFP qu’il s’agissait du chargé d’affaires israélien, l’ambassadeur ayant été rappelé par Tel-Aviv après la reconnaissance par Madrid de l’État palestinien l’an dernier.
Le Portugal a lui aussi convoqué l’ambassadeur d’Israël à la suite de l’incident. Le ministère portugais des Affaires étrangères a indiqué avoir pris cette décision «à la suite de cet incident, qui remet en cause le droit international». Un diplomate portugais était également présent lors de la visite.
L'Uruguay a de même convoqué l'ambassadrice d'Israël en Uruguay, Michal Hershkovitz, pour "clarifier les faits signalés" après les tirs israéliens, a annoncé son ministère des Affaires étrangères.
"Une délégation du corps diplomatique accrédité auprès de l'État de Palestine, parmi lesquels se trouvait l'ambassadeur d'Uruguay, Fernando Arroyo, a été attaquée par des tirs de soldats israéliens", a dénoncé le gouvernement uruguayen, qui demande à Israël "d'enquêter sur cet incident" et "de prendre les mesures nécessaires pour garantir la protection (...) du personnel diplomatique".
AFP
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