Interdite en Russie, Amnesty International promet de «continuer son travail»
Le logo de l'ONG de défense des droits humains Amnesty International est visible lors d'un rassemblement et d'une action symbolique contre la reconnaissance faciale dans les espaces publics, organisée par le groupe de défense des droits humains 'Amnesty International', devant le cimetière du Père Lachaise à Paris, le 28 mai 2024. © Stephane De Sakutin / AFP

L'ONG Amnesty International a promis lundi de «continuer son travail» pour la défense des droits humains en Russie après avoir été déclarée organisation «indésirable» par Moscou, une mesure qui entraîne l'interdiction de ses activités dans le pays.

«Nous continuerons à travailler sans relâche pour que tous les responsables de graves violations des droits de l'homme, que ce soit en Russie, en Ukraine ou ailleurs, soient traduits en justice», a écrit Agnès Callamard, la Secrétaire générale de l'organisation basée à Londres, citée dans le communiqué.

«Aucun assaut autoritaire ne fera taire notre lutte pour la justice. Amnesty n'abandonnera jamais et ne reculera jamais», a-t-elle encore écrit.

Plus tôt lundi, le parquet général russe a qualifié d'«indésirable» l'ONG, une mesure qui interdit ses activités en Russie, en pleine répression de la société civile et de toute voix critique dans le pays depuis le début de l'offensive en Ukraine.

«Le siège londonien d'Amnesty est le centre de préparation de projets russophobes mondiaux financés par les complices du régime de Kiev», a dénoncé le parquet russe dans un communiqué.

Il accuse l'ONG de «faire tout son possible pour renforcer la confrontation militaire dans la région, justifier les crimes des néo-Nazis ukrainiens et d'appeler à augmenter leur financement».

Concrètement, le statut d'«indésirable» oblige les organisations concernées à fermer leurs portes en Russie.

Et les Russes qui travaillent pour elles, les financent ou collaborent avec elles peuvent également être passibles de poursuites judiciaires.

Sur son site, Amnesty International décrit notamment la Russie comme un pays qui «continue sa guerre d'agression contre l'Ukraine» et où«les droits à la liberté d'expression, un rassemblement et une association pacifiques restent sévèrement restreints».

La Russie a dressé pour la première fois une liste d'organisations «indésirables» en 2015. La liste compte désormais 223 organisations.

AFP

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