Europe et États-Unis vont «coordonner étroitement» les négociations sur l'Ukraine après la conversation Trump-Poutine
Des policiers montent la garde devant un mémorial improvisé dédié aux combattants ukrainiens et étrangers tombés, place de l'Indépendance à Kyiv, le 19 mai 2025, en plein milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. ©Sergei Supinsky / AFP

Les États-Unis ont accepté de «coordonner étroitement» les négociations sur l'Ukraine avec leurs partenaires européens, à la suite d'un appel entre le président Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, a annoncé lundi le gouvernement allemand.

Après son entretien avec Poutine, Trump s'est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le président finlandais Alexander Stubb, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et la présidente de l'UE Ursula von der Leyen. Le compte rendu de l'appel, fourni par le porte-parole de M. Merz, indique que les dirigeants «ont discuté des prochaines étapes» et «ont souligné leur volonté d'accompagner étroitement l'Ukraine sur la voie d'un cessez-le-feu».

 

«Accroître la pression»

Les principaux alliés européens de l'Ukraine se sont entendus pour «accroître la pression» sur Moscou en renforçant les sanctions, a indiqué le gouvernement allemand lundi après l'entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Selon le compte-rendu officiel par Berlin d'un entretien entre le président américain et des dirigeants européens, «les participants ont annoncé qu'ils allaient accroître la pression sur la partie russe par le biais de sanctions».

 

L'offre du pape 

Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des alliés européens de Kiev, dont Paris et Berlin, ont jugé «positivement» lundi l'offre du pape Léon XIV d'accueillir au Vatican des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie, selon la cheffe du gouvernement italien.

Les présidents américain et ukrainien, le Français Emmanuel Macron, l'Allemand Friedrich Merz, le Finlandais Alexander Stubb, l'Italienne Giorgia Meloni ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont entretenus au téléphone lundi après un appel entre M. Trump et le président russe Vladimir Poutine.

À cette occasion, «la disponibilité du Saint-Père pour accueillir des pourparlers au Vatican a été jugée positivement», a indiqué Mme Meloni dans un communiqué.

L'entretien téléphonique de ces dirigeants était destiné à «œuvrer à l'ouverture immédiate de négociations entre les parties, qui puissent conduire dès que possible à un cessez-le-feu et à établir les conditions d'une paix juste et durable en Ukraine», a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, devant les représentants des Églises chrétiennes d'Orient, le pape américain Léon XIV, officiellement investi dans ses fonctions dimanche, a proposé sa médiation aux belligérants du monde entier.

«Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l'espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix», a-t-il dit.

Évoquant les nombreux conflits dans le monde, «de la Terre Sainte à l'Ukraine, du Liban à la Syrie, du Moyen-Orient au Tigré», en Éthiopie, «et au Caucase», il a déploré ces violences, appelant à œuvrer pour parvenir à la paix.

«Je mettrai tout en œuvre pour que cette paix se répande», a promis le nouveau pape, qui a reçu en audience au cours du week-end le vice-président américain JD Vance.

Le secrétaire d'État (numéro deux) du Saint-Siège, Pietro Parolin, cité par des médias, a confirmé la disponibilité du souverain pontife pour être l'hôte au Vatican d'une «rencontre directe» entre des responsables ukrainiens et russes.

AFP

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