
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, mènent dimanche des manœuvres avec les forces armées de l'Azerbaïdjan voisin, a rapporté un média d'État iranien.
L'Iran, qui compte une importante communauté azérie, entretient des relations compliquées avec son voisin du nord.
Fin avril, le président iranien Massoud Pezeshkian s'est rendu à Bakou pour rencontrer son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, dans le cadre d'une rare visite après des années de tensions entre leurs deux pays.
L'agence Irna a annoncé «la tenue d'un exercice, dénommé Aras-2025, entre les forces terrestres des Gardiens et les unités spéciales de l'armée de l'Azerbaïdjan, de dimanche jusqu'à mercredi».
«Cet exercice est une étape importante vers le renforcement de la sécurité des frontières communes», a déclaré le commandant adjoint des forces terrestres des Gardiens, le général Vali Maadani, cité par Irna.
Début 2023, les relations entre Téhéran et Bakou s'étaient rapidement détériorées lorsqu'un homme armé avait fait irruption dans l'ambassade d'Azerbaïdjan à Téhéran. Un diplomate avait été tué et deux gardes de sécurité blessés.
L'Iran avait alors affirmé que les motivations de l'assaillant étaient «personnelles», tandis que l'Azerbaïdjan avait accusé Téhéran d'avoir «encouragé l'attaque».
En représailles, Bakou avait déclaré persona non grata en avril 2023 quatre employés de l'ambassade d'Iran en Azerbaïdjan. Un mois plus tard, l'Iran avait expulsé quatre diplomates azerbaïdjanais.
La justice iranienne a annoncé en janvier que l'assaillant avait été condamné à mort et que sa peine était en attente d'exécution.
L'Azerbaïdjan entretient par ailleurs des liens étroits avec Israël, ennemi du pouvoir iranien et important fournisseur d'armes de Bakou.
Autre point de discorde : le projet de couloir de Zanguezour, qui longerait la frontière iranienne. Téhéran s'oppose à toute modification de frontière qui remettrait en jeu son accès à l'Arménie voisine et à l'Europe.
En décembre, l'Iran et l'Azerbaïdjan avaient organisé des exercices navals conjoints en mer Caspienne, signe d'un réchauffement des relations.
AFP
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