
La Banque mondiale (BM) a annoncé vendredi relancer ses programmes d'aide en Syrie après le paiement par l'Arabie saoudite et le Qatar d'un reliquat de dette du pays, de 15,5 millions de dollars, qui était dû à l'institution.
Dans la foulée, la BM a précisé dans un communiqué que son premier programme concernera l'accès à l'électricité et prévoit d'augmenter «progressivement» son aide auprès du gouvernement syrien «afin de répondre aux besoins urgents et d'investir dans son développement à long terme».
«Nous sommes heureux que la liquidation des arriérés de la Syrie permette à la Banque mondiale de s'impliquer de nouveau dans le pays et de répondre aux besoins de développement du peuple syrien», a déclaré un porte-parole de la Banque dans un communiqué.
L'implication de l'institution basée à Washington devrait «aider à stabiliser le pays et la région. Il y a besoin de créer un environnement qui permette au secteur privé d'investir, de créer des emplois et de la croissance afin d'offrir un meilleur futur au peuple syrien».
L'annonce de la Banque mondiale intervient alors que le président américain Donald Trump rentre d'un voyage de plusieurs jours dans la péninsule arabique, durant lequel il a annoncé la levée des sanctions américaines à l'encontre de la Syrie.
Il a également rencontré mercredi le nouveau président syrien, Ahmad el-Chareh, une entrevue qui s'est «très bien passée», a estimé ensuite le président américain.
Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu'il allait «ordonner l'arrêt des sanctions» pour donner «une chance de grandeur» à la Syrie.
Le pays fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979, renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar el-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.
Une décision présentée par M. Chareh comme étant «historique et courageuse, qui allège les souffrances du peuple, contribue à sa renaissance et pose les bases de la stabilité dans la région».
La diplomatie syrienne s'était réjouie mardi de ce «tournant décisif», d'autant que l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.
La guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus de 500.000 morts, plusieurs millions de déplacés et dévasté le pays, morcelé en plusieurs zones d'influence.
AFP
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