F1: en Emilie-Romagne, le sursaut exigé de Ferrari devant ses tifosi
Lewis Hamilton pendant une interview ©ANDREJ ISAKOVIC / AFP

Reléguée à une décevante quatrième place au championnat constructeurs, Ferrari doit se reprendre ce week-end en Emilie-Romagne, théâtre de la septième manche d'une saison de Formule 1 dominée par McLaren et son leader au championnat Oscar Piastri.

Pour la première en rouge de son pilote vedette Lewis Hamilton face à une horde attendue de tifosi, l'écurie la plus titrée de la F1 devrait débarquer chez elle, en Italie, avec une SF-25 améliorée afin de ne pas se laisser distancer par le peloton de tête.

Après six rendez-vous sur un total de 24 cette saison, Ferrari, vice-championne en titre, compte un seul podium (avec Charles Leclerc, 3e en Arabie Saoudite) et déjà 152 points de retard sur McLaren.

Sur le tracé Enzo et Dino Ferrari d'Imola, situé à moins de 100 km de son siège historique de Maranello, une nouvelle contre-performance de la Scuderia serait de mauvais augure pour la suite de la saison.

Lors de la dernière manche, à Miami début mai, la légendaire écurie au Cheval Cabré n'avait pas brillé: le Monégasque Charles Leclerc a terminé 7e devant Hamilton 8e, à l'issue du GP marqué des tensions que le patron de la Scuderia Frédéric Vasseur a rapidement tenté de désamorcer.

Pendant la course, le septuple champion du monde britannique avait notamment critiqué la stratégie de Ferrari dans ses communications radio.

 

Antonelli, futur prophète en son pays ? 

 

Pour le retour du paddock en Europe, la majorité des équipes est attendue à Imola avec une série d'améliorations sur ses monoplaces, à l'instar de Mercedes, deuxième du général chez les constructeurs.

"L'écart est encore très important avec McLaren (...), mais nous apporterons des mises à jour sur la voiture, ce qui nous aidera", a indiqué jeudi son pilote italien Andrea Kimi Antonelli.

Suffisant pour lui permettre de décrocher sa première victoire en F1 ? "Bien sûr que j'aimerais gagner", a-t-il répondu. "Mais de manière plus réaliste, le podium serait déjà un rêve" pour le jeune homme de 18 ans, né à quelques kilomètres du circuit.

Quant à Red Bull, qui peine à rivaliser avec le rythme infernal des McLaren, elle devrait aussi procéder à "quelques ajustements" sur sa RB21.

A la veille de son 400e week-end en F1, l'écurie autrichienne -troisième du général- doit se ressaisir, elle qui ne compte qu'un seul succès cette saison grâce à la victoire de Max Verstappen, au Japon début avril.

"J'espère que nous allons constater un peu plus de performances (...), mais je ne m'attends pas à réduire soudainement l'écart avec McLaren", a tempéré le quadruple tenant du titre, seulement troisième du championnat pilotes derrière Oscar Piastri et son coéquipier britannique chez McLaren Lando Norris.

Red Bull pourrait d'ailleurs se séparer de son patron historique Christian Horner à l'issue du GP d'Emilie-Romagne, selon certains médias spécialisés, en raison du manque de résultats.

Des sources proches de Red Bull ont toutefois affirmé au quotidien Daily Mail que le poste du dirigeant anglais n'était pas menacé à ce stade.

 

Chamboulements chez Alpine 

 

Circuit à l'ancienne au milieu des prairies, collé à la ville qui lui donne son nom, le tracé d'Imola est étroit, les dépassements y sont donc plus difficiles.

"Les qualifications s'avèrent incroyablement importantes ici", rappelle Pierre Gasly, qui à "l'intention de [s]e battre pour le top 10".

Ce week-end, le Français de chez Alpine sera associé à un nouveau coéquipier, l'Argentin Franco Colapinto, en lieu et place de l'Australien Jack Doohan, écarté par l'équipe pour son manque de performances.

Autre changement majeur dans les rangs de l'écurie franco-britannique, Dave Greenwood, directeur des courses d'Alpine, succède officiellement à Oliver Oakes à la tête de l'équipe.

Mais c'est en réalité le conseiller exécutif d'Alpine, Flavio Briatore -- qui devait initialement prendre les commandes de l'équipe mais les status de la FIA ne le lui permettent pas --, qui assurera les fonctions précédemment occupées par Oakes.

Annoncée début mai, la démission surprise du Britannique est "de nature personnelle", avait tempéré Briatore. Selon le quotidien The Telegraph, elle est liée à l'arrestation au Royaume-Uni de son frère William Oakes, accusé de "transfert de biens criminels".

Avec seulement sept points au compteur, Alpine pointe à une lointaine 9e place (sur 10) au classement constructeurs.

Avec AFP

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