Araghchi en Arabie saoudite et au Qatar avant la visite de Trump
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit se rendre samedi en Arabie saoudite et au Qatar, avant le voyage du président américain Donald Trump au Moyen-Orient. ©Tatyana Makeyeva / AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit se rendre samedi en Arabie saoudite et au Qatar, avant le voyage du président américain Donald Trump au Moyen-Orient prévu la semaine prochaine, a annoncé vendredi la diplomatie iranienne.

M. Araghchi se rendra d'abord à Ryad pour «rencontrer et discuter avec de hauts responsables saoudiens» puis à Doha «pour participer à la conférence du dialogue Iran-Monde arabe», selon le communiqué publié sur le site du ministère iranien des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie iranienne a ensuite indiqué que les réunions prévues en Arabie saoudite porteraient notamment sur les pourparlers en cours entre l'Iran et les États-Unis sur le dossier du nucléaire.

«Nous estimons que la durabilité de tout accord éventuel dépend en grande partie de la prise en compte des préoccupations des pays de la région en matière nucléaire, ainsi que des intérêts communs entre l'Iran et ces États», a affirmé M. Araghchi dans une vidéo diffusée par les médias locaux.

Donald Trump est attendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis du 13 au 16 mai.

Ce voyage aurait dû être le premier déplacement à l'étranger du président américain depuis son retour au pouvoir en janvier, sans son aller-retour éclair à Rome pour les funérailles du pape François.

L'Iran et les États-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont tenu depuis le 12 avril trois cycles de pourparlers sur le dossier du nucléaire iranien, via une médiation du sultanat d'Oman.

Un quatrième cycle de discussions est prévu pour dimanche.

Les pays occidentaux et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Mercredi, Donald Trump a indiqué qu'il allait «prendre une décision» sur la manière dont les États-Unis désignent le Golfe, après que plusieurs médias américains lui ont prêté l'intention de l'appeler à l'avenir «golfe Arabique» ou «golfe d'Arabie» plutôt que «golfe Persique».

Cette décision froisserait l'Iran au moment où Washington mène des pourparlers avec Téhéran sur le nucléaire. M. Araghchi a affirmé qu'une telle mesure signifierait «une intention hostile dirigée contre l'Iran et son peuple».

AFP

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