
Emmanuel Macron a appelé mercredi les États-Unis à "se précipiter pour lever des sanctions" contre la Syrie, "avec des exigences", et à "maintenir" ses opérations militaires contre le groupe État islamique dans le pays.
"L'intérêt de tous, y compris l'intérêt des Américains, est aujourd'hui (...) plutôt d'agir pour nous accompagner dans la levée des sanctions à l'égard du peuple syrien", et "de tarder au maximum pour le retrait de ces forces en Syrie", a dit le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec le dirigeant de la transition syrienne Ahmad el-Chareh à Paris.
M. Macron a par ailleurs demandé à son homologue syrien, accueilli à Paris, de "tout mettre en œuvre pour assurer la protection de tous les Syriens sans exception, quelles que soient leur origine, leur religion, leur confession, leurs opinions".
À ses côtés, lors d'une conférence de presse, le président français lui a aussi dit qu'il devait "s'assurer que les auteurs" des récentes violences interconfessionnelles visant des druzes et des "massacres" de membres de la minorité alaouite en mars soient "poursuivis et jugés". Il a plaidé pour que l'Union européenne "sanctionne systématiquement les auteurs de ces crimes".
En revanche, Emmanuel Macron a plaidé pour une poursuite de "la levée progressive des sanctions économiques européennes" si la coalition islamiste au pouvoir en Syrie depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre stabilise son pays.
La sécurité des Syriens est "la première priorité", a assuré mercredi le président syrien. "Rien ne justifie qu'elles soient maintenues parce qu'elles sont des sanctions aujourd'hui imposées au peuple et non pas à celui qui a massacré ce peuple", a-t-il argué. Il a par ailleurs confirmé "des discussions indirectes" avec Israël "à travers des médiateurs (...) pour contenir la situation actuelle".
AFP
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