C1: au Parc des Princes, le PSG devra être royal pour rallier la finale
L'attaquant du Paris SG Ousmane Dembélé (à droite) avec l'entraîneur Luis Enrique lors d'un entraînement au Campus PSG de Poissy. ©© FRANCK FIFE / AFP

Porté par sa courte mais précieuse victoire à Londres à l'aller (1-0), le Paris SG a rendez-vous mercredi avec son public pour écrire face à Arsenal l'une des plus grandes pages de son histoire, en se hissant en finale de Ligue des champions.

Le PSG a déjà connu une finale, perdue en 2020 face au Bayern Munich à Lisbonne, mais la pandémie avait gâché la fête collective.

Mercredi au contraire, le Parc des Princes va se parer de ses plus beaux atours pour soutenir son équipe, qui a su déjouer les pronostics après son début de saison laborieux.

Des groupes de supporters espèrent pouvoir organiser des rassemblements aux abords du stade pour ceux qui n'auraient pas pu obtenir de billet. La préfecture de police de Paris a indiqué à l'AFP qu'elle déploierait 2.000 policiers autour du Parc et des lieux sensibles. Comme les Champs-Elysées que les fans rêvent d'envahir au coup de sifflet final.

"Nous savons que demain ce sera une soirée très particulière pour tous les Parisiens, dans le stade et à l'extérieur tout le monde sera derrière nous", s'est réjoui le défenseur latéral Achraf Hakimi.

"L'équipe se sent bien, nous avons très envie que le match débute" et de "parvenir en finale", a-t-il ajouté.

Depuis la victoire à l'Emirates stadium mardi dernier, le PSG essaie de préparer le match retour comme s'il n'était pas en ballottage favorable pour rallier Munich le 31 mai, afin d'écarter le spectre des traumatisantes remontées subies lors de son histoire européenne récente.

Il faudra aussi oublier la demi-finale retour au Parc de l'an dernier, une défaite 1-0 contre Dortmund synonyme d'élimination.

"Intelligence émotionnelle"

L'entraîneur Luis Enrique l'a demandé, mardi: "Il faut s'appuyer sur nos supporters au Parc des Princes. Cette confiance placée en nous, on doit leur rendre, en termes d'effort, d'intelligence émotionnelle".

Selon l'Espagnol, "le match va avoir des phases difficiles (...) Il y a des détails qu'on va pouvoir contrôler. Il faut se rapprocher de la performance de l'aller mais surtout rester fidèle aux principes qui nous ont mené jusque-là".

Le match "n'aura rien à voir avec l'aller", a anticipé Luis Enrique. En Angleterre, le PSG avait surpris les Londoniens dans leur stade avec un but précoce d'Ousmane Dembélé.

Dembélé, qui s'est mué cette saison en prolifique attaquant (28 buts depuis son replacement en "faux numéro 9" en décembre), devrait être apte à jouer mercredi soir. Une bonne nouvelle, puisque sa sortie à cause d'une blessure à la 70e minute à Londres avait charrié quelques doutes.

L'attaquant a enchaîné deux entraînements collectifs en début de semaine et Luis Enrique a dit mardi que son joueur était "disponible". "Il se sent bien, il a très envie", a souligné Achraf Hakimi, à propos de ce joueur "très important" pour l'équipe.

En effet, les autres solutions ne sont pas convaincantes pour le rôle de "faux neuf", entre Gonçalo Ramos, un avant-centre classique, Bradley Barcola, qui est surtout un bon ailier, et Désiré Doué, brillant partout ailleurs mais moins à ce poste. Sans parler de Lee Kang-in, qui n'a jamais convaincu dans ce registre si particulier.

De son côté, Arsenal, qui déplore de nombreux blessés depuis plusieurs mois, enregistre les retours du milieu de terrain Thomas Partey et des défenseurs Jurriën Timber et Riccardo Calafiori.

"Rage"

Si Paris vient de perdre deux matches de Ligue 1, sans enjeu puisqu'il est déjà champion, les Gunners ont concédé samedi leur quatrième défaite de la saison en Premier League, à domicile contre Bournemouth (2-1).

"Nous avions dit que nous voulions créer une bonne atmosphère, qu'un résultat positif nous aiderait vraiment à bâtir ce que nous voulions pour mercredi", a regretté l'entraîneur Mikel Arteta.

"Ce que nous avons créé maintenant, c'est beaucoup de rage, de colère, de frustration et une sensation désagréable dans le ventre. Nous devons donc nous en servir mercredi pour réaliser une grosse performance à Paris, gagner le match et remporter la finale."

Arsenal essaiera de prendre pour référence sa victoire probante le 1er octobre contre le PSG (2-0), mais le club français n'était alors pas le même. Depuis, Paris est devenu plus intense au pressing, plus solidaire et plus efficace à la finition. Au point de vaincre Manchester City (4-2) ou encore Liverpool aux tirs aux buts en huitième de finale, avant d'assurer l'essentiel contre Aston Villa en quarts.

C'est, selon Achraf Hakimi, le fruit du "projet depuis deux ans, de construire une équipe plutôt que d'attirer des stars, c'est la clé de ce nouveau PSG".

De quoi nourrir, chez les supporters, l'espoir d'une première Ligue des champions, obsession du club depuis son rachat par Qatar Sports Investments en 2011.

Avec AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire