
L'Iran et les États-Unis tiendront samedi à Rome un quatrième cycle de pourparlers sur le nucléaire, toujours sous médiation omanaise, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.
« Le prochain cycle de négociations aura lieu à Rome », a indiqué M. Araghchi, à la sortie d'un conseil des ministres, ajoutant que « la veille, vendredi, nous aurons également une réunion avec trois pays européens ».
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont, avec la Chine et la Russie, membres d'un accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015.
Le texte, qui prévoit une levée des sanctions contre l'Iran en échange d'un encadrement de ses activités nucléaires, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des États-Unis de cet accord en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.
Le président américain, qui souhaite un nouvel accord avec l'Iran, a appelé en mars le pays à négocier, mais menace de le bombarder en cas d'échec de la diplomatie.
Les deux pays, ennemis depuis quatre décennies, ont entamé des pourparlers le 12 avril sous la médiation d'Oman. Ils ont de nouveau échangé les 19 et 26 avril.
Le deuxième cycle de pourparlers s'était tenu à Rome, tandis que les autres ont eu lieu à Mascate, capitale d'Oman.
L'accord de 2015, qui expire en octobre, soit dix ans après l'entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer les sanctions si l'Iran ne se conforme pas à ses engagements.
La France a prévenu lundi qu'elle n'hésiterait « pas une seule seconde », avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, à réimposer des sanctions contre l'Iran si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.
L'Iran a condamné mercredi ces « menaces ».
« Le recours aux menaces et au chantage économique est totalement inacceptable », a indiqué la mission iranienne à l'ONU.
« Si la France et ses partenaires sont réellement intéressés par une solution diplomatique, ils doivent abandonner la coercition », a-t-elle souligné, en réponse aux propos lundi du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.
Avec AFP
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