Iran: le feu «maîtrisé», au port Shahid Rajaï trois jours après l'explosion
Une photo fournie par le Croissant-Rouge iranien (IRCS) le 28 avril 2025 montre des sauveteurs sur les lieux de l'explosion massive qui a eu lieu deux jours plus tôt dans le port de Shahid Rajaee, au sud-ouest de Bandar Abbas, dans la province iranienne d'Hormozgan. ©Iranian Red Crescent / AFP

Les pompiers sont parvenus tard lundi à «maîtriser» l’incendie qui ravageait depuis samedi le principal port d’Iran après une explosion meurtrière attribuée à une «négligence», selon des responsables iraniens.

Mardi matin, des images en direct à la télévision montraient toujours une épaisse fumée se dégager de conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, dans le sud de l’Iran, où l’explosion a fait au moins 70 morts et des centaines de blessés.

«L’incendie a été maîtrisé et il ne reste plus qu’à nettoyer la zone touchée», a déclaré lundi soir à la télévision d’État un responsable local du Croissant-Rouge iranien, Mokhtar Salahshour.

Il faudra «15 à 20 jours» pour éteindre complètement le feu, a cependant indiqué le porte-parole des secours, Hossein Zafari, cité mardi par l’agence de presse Ilna. «Les conteneurs doivent être ouverts un par un, avant d’être inspectés, puis complètement refroidis avec de l’eau», a souligné le responsable.

Le port stratégique de Shahid Rajaï est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres de Téhéran.

La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi sur un des quais du port.

«La thèse d’un sabotage est dénuée de fondement», a indiqué lundi soir à la télévision Mohammad Ashouri, le gouverneur de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.

Le service des douanes du port a indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait en être la raison.

«De la fumée s’est d’abord dégagée de l’endroit puis s’est progressivement transformée en incendie», ce qui a provoqué une «puissante explosion», a argué M. Ashouri.

«Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et de la négligence», a pour sa part déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni.

Les autorités iraniennes ont annoncé mardi que les opérations douanières avaient repris.

L’explosion a provoqué des dégâts matériels considérables, avec notamment des véhicules réduits en carcasses par la puissance de la déflagration, selon des images diffusées par les médias d’État.

Par AFP

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