Le Pakistan convoque jeudi son Comité de la sécurité nationale \
Des partisans indiens du Bharatiya Janata Party (BJP) brûlent l'effigie du Pakistan à Chandigarh, le 23 avril 2025, pour condamner l'assassinat de touristes par des hommes armés à Pahalgam, au Cachemire. ©AFP

Le Pakistan convoquera jeudi son Comité de la sécurité nationale "pour répondre au communiqué du gouvernement indien", a annoncé mercredi soir le vice-Premier ministre Ishaq Dar, également chef de la diplomatie, sur X.

Cette instance composée de hauts responsables civils et militaires ne se réunit qu'en cas extrême.

Au lendemain de l'attaque la plus meurtrière perpétrée contre des civils depuis des années dans le Cachemire sous administration indienne, New Delhi a annoncé la suspension d'un traité stratégique de partage des eaux avec le Pakistan ainsi que la fermeture de leur principal poste-frontière.

Le Traité des eaux de l'Indus, ratifié en 1960, "sera suspendu avec effet immédiat, jusqu'à ce que le Pakistan renonce de manière crédible et irrévocable à son soutien au terrorisme transfrontalier", a déclaré à des journalistes le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri.

Cette attaque menée mardi a fait, selon la police indienne, 26 morts, des hommes tués par des assaillants munis d'armes automatiques, qui ont surgi de la forêt près d'un site touristique à Pahalgam. A l'exception d'une personne vivant au Népal, tous résident en Inde.

Cette fusillade n'avait toujours pas été revendiquée mercredi en fin de journée.

Mais l'Inde semble pointer du doigt le Pakistan qui n'a jusqu'ici publié qu'un communiqué disant son "inquiétude" et ses "condoléances" ainsi que ses voeux de "prompt rétablissement aux blessés".

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Des insurgés mènent une insurrection depuis 1989 pour obtenir l'indépendance ou une fusion avec le Pakistan.

New Delhi accuse de longue date Islamabad de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée au Cachemire. Le Pakistan a toujours démenti, affirmant ne soutenir que la lutte pour l'autodétermination.

 

Par AFP

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