La Chine enverra cette semaine un nouvel équipage dans l'espace
Cette photographie met en scène des touristes rassemblés devant une fusée chinoise. © Francois Bougon / AFP

La Chine devrait lancer cette semaine une nouvelle mission habitée dans l’espace, poursuivant ainsi son objectif d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici les cinq prochaines années.

La mission Shenzhou-20 décollera du centre de lancement de Jiuquan, situé dans le nord-ouest du pays, avec à son bord trois astronautes.

L’équipage se rendra à la station spatiale Tiangong, construite par la Chine, où il séjournera pendant environ six mois.

Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux projet chinois d’envoyer des astronautes sur la Lune à l’horizon 2030, avec pour objectif ultime d’y construire une base lunaire.

Le vaisseau Shenzhou et sa fusée porteuse Longue Marche-2F ont déjà été transférés sur le site de lancement et seront envoyés «en temps voulu dans un avenir proche», avait déclaré la semaine dernière l’Agence spatiale chinoise.

Des photographies publiées par l’agence de presse officielle Chine nouvelle montraient la longue fusée blanche posée sur un piédestal bleu orné de drapeaux chinois et entourée de banderoles rouges et dorées saluant le programme spatial national.

«À l’heure actuelle, les installations et équipements du site de lancement sont en bon état. Les inspections fonctionnelles et les tests conjoints seront effectués comme prévu», a indiqué l’Agence chinoise des vols spatiaux habités (CMSA).

Les autorités n’ont pas encore révélé l’identité des astronautes de la mission Shenzhou-20, ni les tâches précises qu’ils devront accomplir.

L’équipage est «en bonne condition, précis dans ses manœuvres et bien coordonné», a simplement déclaré Zhou Wenxing, membre du centre de formation des astronautes chinois, cité par la chaîne étatique CCTV.

La précédente mission habitée chinoise, Shenzhou-19, avait été lancée en octobre dernier et doit s’achever le 29 avril.

Elle est dirigée par Cai Xuzhe, un ancien pilote de chasse âgé de 48 ans, qui avait déjà séjourné à bord de la station spatiale Tiangong lors de la mission Shenzhou-14, en 2022.

Parmi les membres de l’équipage figure également Wang Haoze, 35 ans, la seule femme ingénieure de vol spatial du pays, et troisième Chinoise à participer à une mission spatiale habitée.

Song Lingdong, 34 ans, complète ce trio.

L’équipe de Shenzhou-19 était chargée de mener des expériences visant à observer comment les radiations extrêmes, la gravité, la température et d’autres conditions affectent des «briques» fabriquées à partir de matériaux imitant le sol lunaire, selon des communiqués publiés au moment du lancement.

«Rêve spatial»

Sous la présidence de Xi Jinping, la Chine a accéléré la concrétisation de son «rêve spatial».

Son programme est désormais le troisième au monde à avoir envoyé des humains en orbite. La Chine a également réussi à faire atterrir des astromobiles sur Mars et sur la Lune.

Fleuron de ce programme, la station spatiale Tiangong est en orbite et accueille des équipes de trois astronautes, renouvelées tous les six mois.

Pékin affirme être en bonne voie pour envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici à 2030.

Au cours des dernières décennies, l’État-parti a investi des milliards de dollars dans le développement d’un programme spatial de pointe, afin de rivaliser avec ceux des États-Unis et de l’Europe.

En 2019, la Chine a réussi à poser sa sonde Chang’e-4 sur la face cachée de la Lune, une première mondiale, et à déposer un petit robot sur Mars en 2021.

La station Tiangong, dont le module central Tianhe a été lancé en 2021, est prévue pour être utilisée pendant environ dix ans.

Par Matthew WALSH / AFP

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