Raggi aurait convoqué l’ambassadeur iranien après des propos polémiques sur les armes du Hezbollah
L’ambassadeur iranien aurait été convoqué après des propos jugés sensibles par Beyrouth. ©Al-Markazia

Le ministre des Affaires étrangères, Youssef Raggi, aurait convoqué, selon l’agence Al-Markazia, l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani. Cette décision intervient à la suite de propos tenus par le diplomate iranien sur son compte X, jugés sensibles dans le contexte libanais.

Dans ses publications, l’ambassadeur Amani a critiqué les appels au désarmement des dirigeants libanais, les qualifiant de «conspiration manifeste contre les nations». «Tandis que les États-Unis fournissent à l’entité sioniste les armes les plus avancées, ils empêchent les pays d’armer leurs propres forces et exercent des pressions pour qu’ils réduisent leurs arsenaux sous divers prétextes», a-t-il écrit. Il a cité les cas de l’Irak, de la Libye et de la Syrie comme exemples de pays affaiblis après avoir cédé aux pressions internationales.

Le diplomate a poursuivi en affirmant que l’Iran, pleinement conscient de «la gravité du complot», continuerait à défendre le principe de dissuasion militaire comme «première ligne de défense de la souveraineté et de l’indépendance».

Ces propos ont été tenus alors que le Liban officiel, depuis l’élection de Joseph Aoun à la tête de l’État, tient un discours appelant au monopole des armes aux mains de l’État. 

L’initiative de convoquer l’ambassadeur iranien pourrait constituer un geste rare de fermeté diplomatique de la part du gouvernement libanais, alors que Beyrouth tente de maintenir un équilibre délicat entre ses alliés internationaux et ses voisins régionaux. De son côté, le Premier ministre libanais a réaffirmé lundi que «l’État libanais est seul maître de la décision de guerre et de paix», ajoutant que «la seule partie autorisée à posséder des armes» est l'État lui-même.

 

 

 

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