
Le président syrien par intérim, Ahmad el-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre.
Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre de la formation du président américain Donald Trump.
Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad el-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.
M. Chareh est arrivé au pouvoir le 8 décembre, à la tête d'une coalition de groupes islamistes dont son groupe radical Hay’at Tahrir al-Sham (HTS).
Peu après, Washington avait annoncé ne plus offrir de récompense pour son arrestation, après avoir reçu des «messages positifs» lors de la première visite officielle de diplomates américains à Damas après l'éviction de M. Assad.
Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar el-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 ans de guerre civile.
Certains pays souhaitent cependant attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains.
Les États-Unis avaient annoncé en janvier un allègement, pour l'instant temporaire, des sanctions pour «ne pas entraver» la fourniture de services essentiels à la population.
Mais ils ont dit qu'ils n'assoupliraient pas davantage les sanctions tant qu'ils n'auraient pas constaté des progrès sur des priorités telles que la lutte contre le «terrorisme».
Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où, selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.
Une délégation ministérielle syrienne et le gouverneur de la Banque centrale doivent participer la semaine prochaine à Washington à des réunions avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ont indiqué récemment deux sources proches des participants.
La visite des deux élus américains intervient alors que les États-Unis ont annoncé vendredi le retrait prochain de Syrie d'environ un millier de soldats américains, déployés dans le pays pour lutter contre les jihadistes.
Washington a, en outre, mis en garde le même jour contre le risque d'attaques «imminentes» en Syrie, selon un message diffusé sur le site de l'ambassade américaine, fermée depuis 2012.
Avec AFP
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