
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé jeudi qu'Israël n'autoriserait pas l'Iran à se doter de l'arme nucléaire, précisant qu'il avait conduit « d'innombrables » actions « publiques et secrètes » qui ont retardé le programme nucléaire iranien de « près d'une décennie ».
Ces déclarations sont les premières venant de M. Netanyahou depuis que l'administration du président américain, Donald Trump, a entamé des négociations avec Téhéran pour tenter de conclure un nouvel accord sur le nucléaire iranien.
De nouvelles discussions sont prévues samedi à Rome.
« Comme l'a déclaré à de nombreuses reprises le Premier ministre : Israël n'autorisera pas l'Iran à se doter de l'arme nucléaire », a indiqué son bureau dans un communiqué.
« Le Premier ministre a conduit d'innombrables actions, publiques et secrètes, dans la lutte contre le programme nucléaire iranien, sans lesquelles l'Iran posséderait aujourd'hui un arsenal nucléaire. Ces actions ont retardé le programme nucléaire iranien de près d'une décennie », précise le communiqué.
Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.
L’Iran et les États-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé des pourparlers samedi dernier sous la médiation d'Oman. Ils sont convenus de poursuivre les discussions samedi.
Le quotidien New York Times a affirmé jeudi que Donald Trump avait dissuadé Israël de frapper des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie.
Lors d'une visite à Téhéran le même jour, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé que le temps était compté pour trouver un accord. Dans un entretien au journal Le Monde publié la veille, il avait affirmé que l'Iran n'était « pas loin » de disposer de la bombe atomique.
Un précédent accord international avec l'Iran avait été conclu en 2015, mais il était devenu caduc à la suite de la décision des États-Unis de s'en retirer en 2018.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, M. Trump appelle l'Iran à négocier un nouveau texte, mais menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.
Avec AFP
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