Le Qatar, pays médiateur, affirme que Israël «n'a pas respecté » la trêve à Gaza
Le président russe Vladimir Poutine serre la main de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, lors d'une réunion au Kremlin, à Moscou, le 17 avril 2025. ©Alexander NEMENOV / POOL / AFP

L'émir du Qatar, dont le pays joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a accusé jeudi Israël de ne pas avoir respecté l'accord de trêve dans la bande de Gaza, conclu en janvier dernier.

«Nous sommes parvenus à un accord il y a quelques mois, mais malheureusement Israël n'a pas respecté cet accord», a déclaré Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani lors de sa rencontre à Moscou avec le président russe, Vladimir Poutine.

Une trêve à Gaza, négociée par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, est entrée en vigueur le 19 janvier, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël.

La première phase de l'accord s'est achevée début mars, sans que les deux parties parviennent à s'entendre sur les prochaines étapes.

Israël a repris son offensive dans le territoire palestinien le 18 mars, après avoir interrompu l'acheminement de l'aide.

Le Qatar continuera «à essayer de rapprocher les points de vue afin de parvenir à un accord qui mette fin aux souffrances du peuple palestinien, surtout à Gaza», a affirmé jeudi le dirigeant du pays du Golfe.

Le président russe a souligné pour sa part «les efforts sérieux déployés par le Qatar pour résoudre le conflit israélo-palestinien», en qualifiant le conflit à Gaza de «tragédie».

«Un règlement à long terme ne peut être obtenu que sur la base de la résolution de l'ONU et est, avant tout, lié à l'établissement de deux États», israélien et palestinien, a ajouté M. Poutine.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Avec AFP

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