Droits de douane: la Maison Blanche renvoie “la balle” à la Chine
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, prend la parole lors du point de presse quotidien dans la salle de presse Brady à la Maison Blanche à Washington, D.C., le 15 avril 2025. ©Brendan Smialowski / AFP

“La balle est dans le camp de la Chine” si elle veut abaisser les droits de douane imposés par Donald Trump, a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, assurant que Washington n'a "pas besoin d'un accord" avec elle.

“La Chine veut ce que nous avons, ce que chaque pays veut et que nous avons : le consommateur américain.” Dit autrement, (les Chinois) ont besoin de notre argent. Le président a, de nouveau, clairement affirmé qu'il était ouvert à un accord avec la Chine. “Mais c'est la Chine qui a besoin d'un accord avec les États-Unis”, a-t-elle ajouté.

Les deux pays sont entrés dans une surenchère de droits de douane, se rendant coup pour coup pour monter à plus de 125 % de droits de douane de part et d'autre sur les produits importés depuis son rival.

Les États-Unis ont imposé au total 145 % de droits de douane sur les produits chinois, au-delà de ceux préexistants au retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Et alors que les droits de douane réciproques imposés aux autres pays, au-delà de 10  %, ont été mis en pause pour 90 jours, ceux visant la Chine sont toujours effectifs.

La Maison Blanche a finalement annoncé vendredi ne pas appliquer ces taux aux ordinateurs, smartphones et autres produits électroniques, ainsi qu'aux semiconducteurs, dont beaucoup viennent de Chine.

Le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, a cependant assuré que cette pause était temporaire, le temps de mettre en place des droits de douane sectoriels qui devraient intervenir “d'ici un mois ou deux”.

Lundi, son ministère a lancé une enquête sur le sujet, ainsi que sur les produits pharmaceutiques, pour déterminer si la prépondérance des importations dans ces deux secteurs représentait, ou non, un risque pour la sécurité nationale.

Il s'agit de la première étape en vue de la mise en place de droits de douane sectoriels, dans une procédure déjà utilisée pour justifier ceux imposés à l'acier et à l'aluminium ou aux automobiles.

AFP

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