Une délégation ministérielle syrienne et le gouverneur de la Banque centrale vont participer aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale prévues la semaine prochaine à Washington, ont indiqué lundi à l'AFP deux sources proches des participants.
Selon une source qui a requis l'anonymat, le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, le ministre des Finances, Mohammad Barnieh, et le gouverneur de la Banque centrale, Abel Qader Husarieh, prendront part à ces réunions prévues du 21 au 26 avril.
"Les participants vont évoquer le moyen d'accompagner la reconstruction de la Syrie et le redressement de son économie après des années de conflit", a ajouté la source, soulignant qu'il s'agissait d'un "long processus".
Une source au ministère des Affaires étrangères a confirmé la participation des responsables syriens à ces réunions, et ajouté que le ministre de l'Économie Mohammad Nidal al-Chaar ferait également partie de la délégation.
Une coalition dirigée par des islamistes a pris le pouvoir le 8 décembre à Damas, héritant d'un pays ruiné par près de 14 ans de guerre civile.
Les nouvelles autorités réclament la levée des sanctions occidentales imposées au régime déchu de Bachar al-Assad.
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), "après 14 ans de guerre, l'économie syrienne a perdu quelque 800 milliards de dollars de son produit intérieur brut (PIB)".
Neuf Syriens sur dix vivent sous le seuil de pauvreté aujourd'hui, d'après ce rapport du PNUD rendu public en février.
La Banque mondiale avait gelé ses activités en Syrie après le déclenchement de la guerre civile en 2011.
Lundi, le ministre des Finances s'est réuni à Damas avec une délégation technique de la Banque mondiale spécialisée dans les secteurs financier et monétaire, selon l'agence de presse officielle syrienne Sana.
Le ministre a souligné "la volonté de la Syrie de renforcer les relations financières et économiques avec la Banque mondiale" et a souligné "les effets négatifs sur le secteur financier et bancaire" des "sanctions internationales".
AFP
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