L'Algérie demande à 12 fonctionnaires français de quitter son territoire sous 48 heures
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot © Ludovic MARIN / AFP

Les autorités algériennes ont demandé à douze fonctionnaires français en poste en Algérie de quitter leur territoire, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, précisant que cette décision était une réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens en France.

«Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d'expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours», a dit Jean-Noël Barrot dans une déclaration écrite transmise à des journalistes.

«Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n'aurons d'autre choix que d'y répondre immédiatement», a-t-il averti.

Parmi les onze agents qu'Alger souhaite expulser, certains sont fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.

Vendredi, trois hommes, dont l'un employé dans l'un des consulats d'Algérie en France, ont été mis en examen (inculpés) à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7ᵉ jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.

Dans cette affaire qui concerne l'opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait tonné samedi soir contre «ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable (qui) causera un grand dommage aux relations algéro-françaises».

Ces propos contrastaient avec l'annonce, la semaine dernière par le ministre français des Affaires étrangères, d'«une nouvelle phase» pour les relations entre Paris et Alger, à l'issue d'un entretien avec son homologue Ahmed Attaf et surtout avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Le président français Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune avaient acté quelques jours auparavant la fin d'une crise d'une intensité rare, qui avait conduit les deux pays au bord de la rupture diplomatique.

Avec AFP

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