
Les écoles publiques montent au créneau et protestent contre le retard dans le paiement des salaires des enseignants. La ligue des enseignants du public a ainsi décrété une grève ouverte qui entrera en vigueur au matin du vendredi 11 avril et se poursuivra jusqu’au paiement des sommes dues.
Dans un contexte où l’inflation galopante a sévèrement réduit le pouvoir d’achat, les enseignants et le personnel éducatif font face à de lourdes difficultés financières, rendant leurs revendications particulièrement urgentes. La grève touche donc non seulement les écoles primaires et secondaires, mais aussi les instituts techniques et les centres de formation des enseignants, qui se trouvent eux aussi dans une situation précaire. Cette mobilisation intervient alors que l’État libanais peine à honorer ses engagements financiers dans un secteur éducatif déjà fragilisé par des années de sous-investissement et une gestion chaotique.
«Jour après jour, la qualité de vie se dégrade pour les enseignants et les éducateurs. Ils ne sont plus en mesure de se rendre au travail ou d’assumer leurs responsabilités en raison des retards dans le paiement de leurs rémunérations», peut-on lire dans le communiqué.
Les écoles publiques ont également pointé du doigt le gouvernement pour son incapacité à mettre en œuvre un décret adopté par le cabinet, qui était censé autoriser le versement de ces sommes avant les vacances de Pâques. Un communiqué du ministère avait, par ailleurs, renforcé cet engagement, soulignant que le décret aurait dû entrer en vigueur le jeudi 10 avril (soit aujourd’hui), une date limite atteinte sans qu’aucune action ne soit entreprise à cet effet.
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