Kabalan appelle à une mobilisation totale en faveur du Hezbollah et d'Amal pour les législatives
Le mufti jaafarite, Ahmad Kabalan, lors du prêche de la fête du Fitr. ©Al-Markazia

Le mufti jaafarite, cheikh Ahmad Kabalan, a mis en garde contre les enjeux politiques et stratégiques des élections législatives, prévues pour mai 2026.

Dans son prêche, lundi, à l’occasion de la fête du Fitr, il a souligné que la survie politique et stratégique du Liban passait par une mobilisation totale en faveur du Hezbollah et du mouvement Amal. “Élire ces forces avec discipline et cohésion est un devoir national, moral et même légal”, a-t-il insisté. Mettant l’accent sur l’importance de cette échéance, il a signalé qu’il ne s’agissait pas d’une simple compétition entre individus, mais “d’une bataille cruciale pour l’avenir du pays”. 

Il a exhorté les électeurs à prendre conscience de l’importance des prochaines législatives et à faire un choix déterminant pour l’avenir du Liban. “Ne décevez pas votre pays”, a-t-il lancé, insistant sur la nécessité d’une mobilisation massive pour préserver la souveraineté et la stabilité nationales.

“Cette bataille est celle des blocs parlementaires”, a-t-il déclaré, soulignant le caractère exceptionnel du moment. Il a, dans ce contexte, mis en garde contre toute tentative d’affaiblir cette dynamique électorale, estimant que “tout laxisme ou hostilité profiterait directement à Israël et à ses alliés, avec des conséquences désastreuses pour le pays et son peuple”. Il a également dénoncé les influences étrangères qui, selon lui, “cherchent à manipuler le scrutin et à affaiblir les forces de résistance”. 

Les armes du Hezb: une ligne rouge 

Abordant la question des armes du Hezbollah, le mufti a averti que leur remise en cause serait une faute aux conséquences incalculables. “L’erreur concernant les armes de la résistance dépasse la question libanaise en tant que telle”, a-t-il affirmé, précisant que toute tentative de désarmement plongerait le pays dans une situation encore plus périlleuse. 

Selon lui, ces armes sont “les plus sacrées qui soient”, car elles ont permis “la libération du Liban et garantissent encore aujourd’hui sa souveraineté face aux menaces extérieures”. “Jouer avec cette affaire, c’est jouer avec le feu”, a-t-il martelé. 

Il a également dénoncé les pressions internationales et les sanctions imposées au Liban, les qualifiant de “guerre déguisée” visant à étrangler la population et à affaiblir le Hezbollah.

La communauté internationale pointée du doigt

Dans son discours empreint de gravité, cheikh Kabalan a dénoncé l’ingérence étrangère et le rôle des puissances occidentales dans la crise que traverse le pays.

Il a fustigé ceux qui, selon lui, participent à l’étranglement économique et politique du pays en coopérant avec des acteurs extérieurs. “Nous voulons un État qui protège son peuple et non un État qui pactise avec des puissances étrangères pour l’asphyxier”, a-t-il déclaré, appelant à une véritable souveraineté libanaise. 

Il a insisté sur la nécessité d’un État fort, capable de défendre les intérêts de son peuple et de résister aux pressions internationales, soulignant que le Hezb ne cédera ni aux sanctions ni aux tentatives de marginalisation. 

Enfin, le mufti jaafarite a adressé un message à l’ensemble des forces politiques et à la population libanaise. Il a mis en garde contre toute tentative de division et a appelé à la solidarité entre les différentes confessions du pays. 

 

 

 

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