Le refus des Européens de lever les sanctions montre qu'ils ne veulent pas la \
Cette photo prise et diffusée par le Service d'urgence de l'État ukrainien le 28 mars 2025 montre des pompiers utilisant un tuyau pour éteindre un incendie suite à une grève dans la région de Sumy, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. ©Handout / Ukraine's State Emergency Service / AFP

Le refus des pays européens de lever les sanctions imposées à la Russie en raison de son assaut contre l'Ukraine montre "qu'ils ne veulent pas suivre la voie de la paix", a accusé vendredi le Kremlin.

"Si les pays européens ne veulent pas suivre cette voie, cela signifie qu'ils ne veulent pas suivre la voie de la paix", a dit à des journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

La levée des sanctions contre une banque russe est un "partie intégrante de l'accord sur la mer Noire", a-t-il estimé.

Mardi, à l'issue de pourparlers en Arabie saoudite par l'intermédiaire de Washington, la Maison Blanche avait annoncé un accord en vue d'une trêve en mer Noire, où les hostilités sont toutefois très limitées depuis des mois.

Mais Moscou avait immédiatement réclamé la levée de nombreuses restrictions affectant ses exportations agricoles russes.

Jeudi, les pays alliés de l'Ukraine, réunis à Paris en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont exclu toute levée des sanctions, envisageant au contraire de les renforcer afin d'accentuer la pression sur la Russie pour la contraindre à une véritable paix.

"Cela n'a aucun sens de mettre fin aux sanctions tant que la paix n'est pas réellement rétablie et nous en sommes malheureusement encore loin", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.

Mardi, la Maison Blanche avait aussi déclaré que Kiev et Moscou s'étaient engagés à prendre "les mesures pour la mise en oeuvre (...) de l'accord sur l'interdiction des frappes contre les installations énergétiques" dans les deux pays.

Mais aucune date précise ni condition n'y était évoquée, et l'Ukraine et la Russie se sont depuis mutuellement accusées de plusieurs frappes contre ce type d'infrastructures.

Dmitri Peskov a assuré vendredi que les tentatives ukrainiennes de mener ces attaques "se poursuivent quotidiennement".

Il a laissé entendre que des sections de l'armée ukrainienne "n'écoutent pas les ordres des autorités du pays" concernant la cessation des frappes.

Dmitri Peskov a assuré que, "pour le moment", la Russie respecte cet engagement, ce que l'Ukraine dément.

Mais "la Russie se réserve le droit, si le régime de Kiev ne respecte pas ce moratoire, de ne pas le respecter non plus", a-t-il dit, en utilisant le nom péjoratif donné aux autorités ukrainiennes par les responsables russes.

Avec AFP

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