
L'armée israélienne a annoncé mardi après-midi avoir mené un raid aérien contre "deux canons" dans la région de Khan Arnabah, dans le sud de la Syrie, proche de la ligne de cessez-le-feu avec Israël sur le plateau du Golan.
"Deux canons qui représentaient une menace pour l'Etat d'Israël, ont été frappés par (l'armée) dans la région de Khan Arnabah, dans le sud de la Syrie", indique un communiqué militaire en anglais.
La version en hébreu précise que le raid a été mené par des "aéronefs".
Khan Arnabah se trouve à la limite de la zone démilitarisée entre les forces israéliennes et syriennes sur le Golan syrien.
L'armée israélienne s'est déployée après la chute de Bachar al-Assad en décembre dans cette zone à partir de la partie du Golan qu'il occupe depuis 1967 et qu'il a annexée en 1981.
"La présence d'armes dans le sud de la Syrie représente une menace pour l'Etat d'Israël", écrit l'armée israélienne, ajoutant qu'elle "ne tolérera aucune menace militaire dans le sud de la Syrie et agira contre toute menace".
Depuis la chute de Bachar el-Assad à Damas le 8 décembre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que son arsenal ne tombe entre les mains des nouvelles autorités considérées comme es "jihadistes".
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait exigé le 23 février "la démilitarisation totale du sud de la Syrie" et indiqué que son pays ne tolèrerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas.
Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC) de Ahmad al-Chareh a dirigé la coalition de factions rebelles qui a renversé Bachar al-Assad. HTC a ses racines dans la branche syrienne d'Al-Qaïda et reste désigné comme organisation terroriste par de nombreux gouvernements, dont les Etats-Unis.
Le 13 mars, Israël avait dit avoir mené une frappe aérienne contre un bâtiment du Jihad islamique palestinien à Damas, l'Observatoire syrien des droits de l'homme faisant état d'une frappe israélienne ayant fait un mort et l'agence de presse officielle syrienne Sana rapportant trois civils blessés.
AFP
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