
L'accord en Syrie entre les nouvelles autorités de Damas et les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, va "servir la paix", a estimé mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"La mise en oeuvre intégrale de l'accord conclu hier va servir la sécurité et la paix en Syrie. Tous nos frères syriens en sortiront gagnants", a déclaré le chef d'État lors d'un dîner de rupture du jeûne du ramadan.
Il réagissait à l'accord qui prévoit l'intégration au sein de l'État syrien de toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde du nord-est du pays.
Les nouvelles autorités syriennes dirigées par le président intérimaire Ahmad el-Chareh ont cherché à dissoudre les groupes armés et à établir le contrôle du gouvernement sur l'ensemble du pays depuis l'éviction du dirigeant de longue date Bachar el-Assad en décembre, après plus de 13 ans de guerre civile.
Le nouvel accord devrait être mis en œuvre d'ici la fin de l'année. Les FDS - considérées comme essentielles dans la lutte contre les djihadistes de l'État islamique - sont dominées par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qu'Ankara considère comme une ramification du Parti des travailleurs du Kusrdistan (PKK) hors-la-loi, qui mène une insurrection sanglante contre l'État turc depuis 1984.
La Turquie, qui a noué des relations étroites avec M. Chareh, a insisté auprès des nouveaux dirigeants syriens pour qu'ils abordent la question des YPG.
Mardi, M. Erdogan a déclaré que la Turquie attachait "une grande importance à la préservation de l'intégrité territoriale et de la structure unitaire de notre voisin, la Syrie".
"Nous considérons que tout effort visant à débarrasser la Syrie du terrorisme est un pas dans la bonne direction", a-t-il ajouté. L'accord intervient près de deux semaines après l'appel historique lancé par le fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, pour que le groupe militant dépose les armes et se dissolve.
Avec AFP
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