Nawaf Salam: \
À l’occasion d’un Iftar, le Premier ministre libanais a détaillé les mesures entreprises pour rebâtir les institutions et restaurer la confiance des citoyens. ©Al Markazia

Le Premier ministre, Nawaf Salam, a souligné lundi soir qu'une nouvelle étape se profilait à l’horizon pour le Liban, insistant sur la nécessité pour le gouvernement “de préserver la confiance qui lui a été accordée par des députés et des citoyens, ce qui exigeait un travail quotidien de sa part”.

Le Premier ministre a tenu ses propos lors de la réception d’iftar organisée lundi soir par l’association Salam, à l'hôtel Rotana Gefinor. Étaient notamment présents son épouse, Sahar Salam, l'ancien Premier ministre Tammam Salam et son épouse Lama, ainsi que le président de l’association, le docteur Youssef Salam.

M. Salam a aussi annoncé que son gouvernement avait lancé une série de réformes dans plusieurs domaines car le processus “de sauvetage du pays nécessitait des réformes fondamentales”, a-t-il assuré.

De plus, il a évoqué les occasions manquées par le Liban, en déclarant: “Je ne suis pas arrivé à ce poste par hasard; je suis convaincu qu’il existe une véritable opportunité pour le pays.” Il a ensuite précisé: “Malheureusement, nous avons manqué plusieurs occasions dans le passé. La première a eu lieu après l’échec de l’application de l’accord de Taëf (en 1989), la deuxième après le retrait israélien (en 2000), lorsque nous avons hésité à déployer l’armée libanaise dans le sud, et la troisième après le retrait syrien (en 2005)”.

“Aujourd'hui, une nouvelle opportunité se présente à nous, a-t-il poursuivi. Nous avons le choix entre réussir ou voir la situation se détériorer davantage. Je suis convaincu que cette opportunité peut apporter de nombreux avantages, malgré les défis posés par la crise financière, les répercussions du conflit israélo-libanais et les coûts de reconstruction non anticipés.” D'après le Premier ministre, le dernier chiffre estimé pour la reconstruction s'élevait, d’après la Banque mondiale, à 14 milliards… et “il pourrait augmenter lors des prochaines évaluations.”

“Cela représente une charge supplémentaire pour le pays, mais nous ferons face à cette réalité”, a souligné le Premier ministre, selon qui le Liban “est désormais à l'aube d'une phase de reconstruction de l'État sur le plan des institutions et des administrations”.

En ce qui concerne l'attraction des investissements étrangers, il a estimé que cela “nécessiterait la mise en œuvre de réformes économiques et financières significatives”. Néanmoins, il a ajouté que “l'ère des aides internationales était révolue”. Il a donc insisté sur le fait que le retour des investissements ne sera possible que dans le cadre d’un “système judiciaire transparent et indépendant”.

“C’est un chantier colossal”, a-t-il conclu.

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