Le Mexique, dont plus de 80% des exportations partent aux Etats-Unis, cherchera d'autres partenaires commerciaux si le président américain Donald Trump maintient ses tarifs douaniers à 25% sur les importations mexicaines, a déclaré mercredi la présidente Claudia Sheinbaum.
Le gouvernement mexicain devra "prendre des décisions importantes pour l'avenir du pays" y compris la recherche "si nécessaire d'autres partenaires commerciaux", a déclaré à la presse la présidente de gauche sans "fermer les portes au dialogue" avec l'administration Trump.
"Nous avons fait notre part du travail et nous n'avons même pas fermé les portes au dialogue, loin de là, car elles doivent toujours rester ouvertes", a déclaré Mme Sheinbaum, qui doit s'entretenir jeudi par téléphone avec le président Trump.
Claudia Sheinbaum a réitéré que son gouvernement attendrait jusqu'à dimanche pour annoncer les mesures qu'il entendait prendre en réponse aux tarifs douaniers américains, annoncés lors d'un rassemblement populaire à Mexico sur la plus grande place du pays.
La présidente, très populaire dans son pays, a invité tous les Mexicains à se joindre à ce rassemblement, y compris l'opposition.
"J'ai dit qu'il y avait un plan A, un plan B, un plan C, un plan D, et oui, ils existent", a-t-elle ajouté. "Nous allons attendre de voir ce qui se passe d'ici dimanche".
Après l'imposition de tarifs douaniers au Mexique, Mme Sheinbaum a affirmé que son gouvernement préparait des mesures "tarifaires et non tarifaires" en représailles.
Cette stratégie lui permet de gagner du temps pour parvenir à un accord de dernière minute avec son homologue américain, selon des experts.
En février, la présidente a déployé 10.000 soldats à la frontière pour freiner le trafic de drogues vers les États-Unis en échange d'un report des taxes à l'importation qui sont entrées en vigueur mardi..
Pendant cette période, une partie du gouvernement mexicain est allé négocier à Washington.
De plus, le gouvernement mexicain a transféré aux États-Unis 29 narcotrafiquants, parmi lesquels Rafael Caro Quintero, surnommé le "Narco des Narcos", que les autorités américaines recherchaient pour le meurtre de l'agent de la DEA Enrique "Kiki" Camarena".
Avec AFP
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