Washington suggère que Zelensky devra peut-être partir
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une interview avec Bret Baier, présentateur politique en chef de Fox News, dans l'émission *Special Report With Bret Baier*, depuis les studios de Fox News, le 28 février 2025 à Washington, DC. ©Win Mcnamee / Getty Images North America / Getty Images via AFP

Les États-Unis ont encore fait monter la pression dimanche sur le président Volodymyr Zelensky, laissant planer l'idée que le dirigeant ukrainien pourrait devoir partir après le clash avec le président américain Donald Trump.

"Nous avons besoin d'un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Mike Waltz.

"S'il devient évident que le président Zelensky, soit pour des motivations personnelles soit politiques, diverge de la volonté de mettre fin aux combats dans son pays, alors je crois qu'on a un vrai problème", a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne CNN.

Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont eu vendredi à la Maison Blanche une spectaculaire passe d'armes, Washington reprochant au dirigeant ukrainien de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers les États-Unis pour ses efforts visant à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie.

L'incident a eu pour effet immédiat l'annulation de la signature d'un accord sur les minerais ukrainiens.

Le président républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a renchéri, disant dimanche que "quelque chose doit changer".

"Soit il (le président Zelensky) revient à la raison et revient à la table des négociations avec gratitude, soit quelqu'un d'autre doit diriger le pays pour le faire", a-t-il affirmé sur la chaîne NBC.

Vendredi, immédiatement après l'altercation à la Maison Blanche, l'influent sénateur républicain Lindsey Graham avait déclaré: "Zelensky doit soit changer profondément d'attitude, soit partir".

Parlant d'une "énorme occasion manquée", Mike Waltz s'est dit "stupéfait" par l'altercation de vendredi et le comportement de M. Zelensky, disant qu'il en ressortait des doutes sur la volonté du dirigeant ukrainien "de jamais être en mesure de négocier avec Poutine" ou "de mettre fin à cette guerre".

Il a encore réfuté toute notion d'une "embuscade" contre le président ukrainien et réitéré le fait que, pour mettre fin à la guerre, il faudra des "concessions territoriales" de l'Ukraine.

Il faudra aussi, a-t-il dit, des "garanties de sécurité menées par l'Europe", au moment où sont réunis en sommet, dimanche à Londres, une quinzaine d'alliés de Kiev en présence du président ukrainien.

Avec AFP

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