Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto, a donné, vendredi, le coup d’envoi de la conférence sur “l’avenir du Liban selon une perspective chrétienne”.
“Depuis Budapest où nous nous trouvons, nous annonçons le lancement d’un mécanisme qui vise à développer des programmes qui encourageraient les chrétiens libanais à rester dans leur pays.” Ce projet permettrait aussi, selon lui, “la création d’emplois et assurerait un soutien aux secteurs de l’éducation et de la santé ainsi qu’aux centres religieux”.
Se penchant sur le dossier des déplacés syriens, M. Szijjarto a appelé “la communauté internationale à œuvrer pour un retour rapide des Syriens dans leur pays”.
Représentant le patriarche maronite Béchara Raï qui, pour des raisons de santé, s’est abstenu de se rendre à la conférence, le vicaire patriarcal général, l'évêque Boulos Sayah, s’est désolé de la situation actuelle au Liban. “Dix ans durant, j’ai pris part à des réunions de conseils européens. Au terme de chaque rencontre, on nous assurait qu’après le départ de Bachar el-Assad, les Syriens pourraient enfin rentrer chez eux”, a-t-il lancé. “Aujourd’hui, Assad est parti, mais ce retour n’a toujours pas eu lieu”, s’est-il insurgé.
À cela, il a ajouté: “Le Liban traverse de nombreuses crises en raison de sa proximité avec la Syrie, la Palestine et Israël, ce qui a poussé une grande partie de la jeunesse libanaise à émigrer.” Et de poursuivre: “Toutes les initiatives qui soutiennent les chrétiens du Liban contribuent nécessairement à leur survie et redorent l'image du Liban, symbole de coexistence dans la région.”
Dans ce contexte, et selon des informations rapportées par la chaîne locale MTV, un fonds devrait être créé pour soutenir les chrétiens du Liban. Les modalités de la mise en place de ce fonds ainsi que la composition de son conseil d'administration seraient définies dans le cadre de la conférence.
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