Irak: Bagdad et BP finalisent un accord pour développer quatre champs pétroliers
Une image montre une vue des installations de la North Oil Company dans la province de Kirkouk, au nord de la capitale Bagdad, le 2 avril 2023. © Marwan Ibrahim / AFP

L'Irak et le géant énergétique britannique BP ont conclu un accord final pour le développement de quatre champs pétroliers dans la province septentrionale de Kirkouk, ont annoncé mardi les autorités irakiennes et British Petroleum.

Ce méga-projet comprend la production de pétrole, la réhabilitation des infrastructures existantes, la capture et l'utilisation du gaz naturel produit avec le pétrole brut, ainsi que de potentiels projets d'exploration.

L'accord a été signé entre la North Oil Company irakienne et BP, a indiqué le bureau de presse du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.

Résultat de longues négociations et de plusieurs protocoles d'accord, le projet porte sur "le développement de quatre grands champs pétroliers à Kirkouk: Bai Hassan, Kirkouk, Jambur et Khabbaz".

Il comprend notamment la construction d'une centrale électrique de 400 mégawatts.

BP a déclaré dans un communiqué que l'accord avec l'Irak portait sur "une phase initiale et comprenait la production de pétrole et de gaz à hauteur de plus de trois milliards de barils équivalents pétrole".

Le communiqué de BP ne précise pas la valeur totale de l'accord, mais indique que la "rémunération de l'entreprise sera liée aux volumes de production supplémentaires, au prix et aux coûts".

BP est l'un des plus grands acteurs étrangers dans le secteur pétrolier irakien, avec une longue histoire remontant aux années 1920, lorsque le pays était sous mandat britannique.

L'Irak dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, ce qui représente 96 ans de production au rythme actuel, selon la Banque mondiale (BM).

En janvier, le ministre irakien du Pétrole, Hayan Abdel Ghani, avait déclaré à l'AFP que ce projet permettrait d'augmenter la production des quatre champs pétroliers jusqu'à 500 000 barils par jour, contre environ 350 000 barils actuellement.

Il avait également précisé que le projet viserait à réduire le torchage du gaz.

Le gouvernement a fait de l'élimination de cette pratique extrêmement polluante consistant à brûler le gaz qui se libère lors de l'extraction du brut l'une de ses priorités, avec un objectif de réduction de 80% des volumes brûlés d'ici la fin de 2025.

Malgré son immense richesse pétrolière, l'Irak dépend des importations pour répondre à ses besoins énergétiques. Le pays espère ainsi augmenter sa production de gaz naturel afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l'Iran voisin, un fournisseur essentiel pour la production d'électricité irakienne.

Avec AFP

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