
Les cours du pétrole sont stables lundi, maintenus sous pression près de leur plus bas niveau depuis le début d'année à cause d'une confiance des consommateurs dégradée aux États-Unis, en réaction à la politique économique de Donald Trump.
Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prend 0,27% à 74,63 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagne 0,20% à 70,54 dollars, après avoir ouvert à 69,80 dollars, son niveau le plus bas depuis le mois de décembre.
Selon une publication de l'Université du Michigan vendredi, la confiance des consommateurs s'est nettement dégradée en février: "Les marchés sont fixés désormais, les effets de l'action de Donald Trump seront négatifs. Au moins à court terme", explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L'indice évaluant cette confiance a reculé à 64,7 contre 71,7 en janvier, soit un repli de 10% sur un mois et de près de 16% sur un an. L'indice est encore plus bas que l'estimation préliminaire (67,8) dont la publication le 7 février avait déjà déprimé les marchés.
Les États-Unis sont le premier pays consommateur d'or noir dans le monde, et des anticipations négatives de la demande font baisser le cours du pétrole.
"Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus du chaos entourant l'administration Trump et des droits de douane annoncés", affirme Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
L'analyste mentionne également comme facteur contribuant à des prix plus bas l'annonce "selon laquelle l'Irak reprendrait ses exportations de pétrole du Kurdistan, s'élevant à 185.000 barils" par jour.
Certains journaux suggèrent que "l'administration américaine met la pression sur l'Irak pour reprendre les exportations de pétrole kurde via l'oléoduc Irak-Turquie (ITP) sous peine de sanctions aux côtés de l'Iran", précisent Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen de DNB, alors que l'oléoduc était "fermé depuis environ deux ans".
Avec AFP
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