Exposition au musée du Quai Branly sur les traces de l'or
La création “Little Magnificent Gold” de la designer chinoise Guo Pei, réalisée avec de la soie et des broderies en fils d'or et d'argent, lors de l'exposition “Au fil de l'Or, l'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant” au Musée du Quai Branly à Paris, le 19 février 2025. ©Behrouz Mehri / AFP

L’exposition Au fil de l’or, l'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant, présentée au musée du Quai Branly à Paris, invite à découvrir l’histoire de l’or dans les textiles, du Maghreb au Japon. Un voyage à travers les cultures et les techniques ancestrales du fil d’or.

L'exposition Au fil de l'or, l'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant, inaugurée le 11 février au musée du Quai Branly à Paris, invite les visiteurs à un fascinant voyage à travers l’histoire et les cultures de l’Asie et du Moyen-Orient, mettant en lumière l’utilisation de l’or dans les textiles. Un art né il y a plus de 5000 ans et qui perdure encore aujourd’hui, de la Chine au Maghreb, en passant par l’Inde et l’Arabie.

Au cœur de l’exposition, une question: pourquoi ces régions du monde? Hana al-Banna-Chidiac, la commissaire de l’exposition, l’explique avec clarté. “C'est là qu'est né cet art de marier l'or aux fibres textiles, et c'est là qu'il s'est développé, et il continue encore à exister sur ce continent asiatique, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les costumes africains et d'Amérique ne comportent pas d'or”, précise-t-elle. Cette utilisation précieuse du métal jaune, en constante évolution technique, prend racine au cinquième millénaire avant notre ère, à une époque où l’or est perçu comme un métal venu du ciel, comme le rappelle l’astrophysicien Jérôme Margueron dans une vidéo introductive.

L’exposition se déploie ensuite en cinq sections géographiques, chacune illustrant la richesse et la diversité des costumes ornés de fils d’or. Les visiteurs découvrent ainsi les somptueux caftans et tuniques du Maghreb, les costumes d’apparat du Moyen-Orient, et les robes fastueuses des pays du Golfe, toutes aussi éblouissantes les unes que les autres. L’exposition souligne également la manière dont ces traditions se sont transformées au fil du temps, notamment avec l’introduction du lurex dans les années 1940, ce fil de polyester métallique qui habille aujourd’hui une large part de la population.

L'art du drapé, caractéristique de l’Asie du Sud et du Sud-Est, est également largement représenté, avec des pièces magnifiques telles que les saris indiens ou les songkets malais, des tissus de soie précieux tissés d’or. La Chine et le Japon, avec leurs soieries et kimonos ornés d’or, clôturent ce parcours, tout en mettant en avant l’influence française avec une section dédiée à la broderie d’or de la maison Lesage.

Le tout est ponctué de “bulles” thématiques qui permettent de découvrir des matériaux rares comme la soie marine ou la soie dorée du Cambodge. Un clin d'œil à la créatrice chinoise Guo Pei, dont le travail est également exposé, ajoutant une touche contemporaine. Sa robe jaune portée par Rihanna au Gala du Met en 2015 est l'une des pièces maîtresses de cette exposition qui mêle histoire, culture et innovation.

Au fil de l’or se tiendra donc jusqu’au 6 juillet, une ballade étincelante dans l’art du textile et du raffinement.

Avec AFP

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