
Le président Joseph Aoun a rejeté les allégations selon lesquelles la communauté chiite du Liban serait assiégée, affirmant qu’elles n'étaient pas fondées.
“Certains promeuvent cette idée, mais ce n'est pas vrai”, a-t-il déclaré lors d'une réunion mardi avec une délégation du Club de la presse, dirigée par le journaliste Bassam Abou Zeid.
Concernant les récentes mesures prises à l'encontre de certaines compagnies aériennes iraniennes, le président Aoun a précisé que ces actions étaient liées aux sanctions internationales imposées à ces compagnies et qu'elles ne devaient pas être interprétées comme visant une quelconque communauté. Il a souligné que la communauté chiite reste une partie intégrante du tissu national libanais.
En outre, le président a souligné l'urgence de rétablir la confiance entre les Libanais et a rejeté toute tentative d'exploitation de l'influence étrangère à des fins politiques.
“Tout le monde veut l'État, pas la guerre”, a-t-il déclaré, réaffirmant que le Liban est désormais le seul à détenir l'autorité nécessaire pour assurer la sécurité et contrôler ses frontières. “Nos décisions sont prises par les Libanais, pour les Libanais, par personne d'autre”, a-t-il ajouté.
Réaffirmant son engagement en faveur de la liberté d'expression et de croyance, M. Aoun a rappelé que “la liberté est une responsabilité et non une porte ouverte sur le chaos”. Il a souligné le rôle vital des médias dans la critique constructive et la réforme, exhortant les journalistes à faire la distinction entre demander des comptes au pouvoir et déformer la vérité. “Si la liberté devient incontrôlée, c'est le rôle du pouvoir judiciaire d'appliquer la loi et de corriger le tir”, a-t-il déclaré.
Sur la question du retrait israélien des territoires libanais restants, le président de la République a confirmé que le Liban maintenait un engagement diplomatique avec les États-Unis et la France pour s'assurer qu'Israël respecte ses engagements. Il a insisté sur l'unité nationale dans la recherche d'une solution pacifique, réaffirmant que “personne ne veut la guerre”.
Le président a également annoncé le projet d'une tournée diplomatique dans les pays arabes et occidentaux une fois que le nouveau gouvernement aura obtenu la confiance du Parlement. Il a exhorté les médias à éviter toute hostilité à l'égard des pays amis et alliés, soulignant la nécessité pour le Liban d'une coopération régionale et internationale.
Pour sa part, le président du Club de la presse, Bassam Abou Zeid, s'est montré optimiste quant à l'avenir du Liban, déclarant que les aspirations du peuple libanais sont réalisables si elles sont soutenues par un leadership fort et des actions décisives.
Il a affirmé l'engagement du Club de la presse en faveur de l'intégrité journalistique, déclarant que “la liberté doit servir à construire, corriger et transmettre la voix du peuple, et non à la détruire”.
Centre éducatif pour la recherche et le développement
Le président Aoun a reçu une délégation du Centre éducatif pour la recherche et le développement, dirigée par le professeur Hiam Ishaq.
Le président a souligné l'importance de renforcer le système d'éducation publique du Liban, qui a produit certaines des personnalités les plus influentes du pays. Il a rappelé une disposition clé de la déclaration de politique ministérielle du gouvernement qui donne la priorité à l'éducation et s'est engagé à discuter des solutions aux défis auxquels le secteur est confronté.
En conclusion, M. Aoun a réaffirmé sa vision d'un État libanais moderne, fondé sur la lutte contre la corruption, la reprise économique et la réforme de l'éducation.
“Un Liban fort ne peut être atteint que par la responsabilité, la stabilité et le progrès”, a-t-il déclaré.
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