![C1: Manchester City ou Real Madrid, un géant bientôt à terre](/images/bibli/1920/1280/2/real-man-city.jpg)
La "nouvelle" Ligue des champions s'offre un barrage à grand frissons entre Manchester City et le Real Madrid, ses deux derniers vainqueurs, un classique des temps modernes peuplé de stars qui doutent avant la manche aller, mardi (22h00-Heure de Beyrouth) en Angleterre.
L'affiche, qui se joue pour la quatrième saison de suite sur la plus grande scène européenne, ressemble à une finale et rassemble une foule d'acteurs oscarisés, de Pep Guardiola à Carlo Ancelotti sur le banc, d'Erling Haaland à Vinicius et Kylian Mbappé, sur la pelouse.
Mais c'est une finale pour la survie entre deux géants décevants, le champion d'Europe 2023 miné par une saison éprouvante, et son successeur espagnol, l'inusable Real et ses quinze étoiles européennes, affaibli par une succession de blessures en défense.
"C'est devenu un match que l'on voit chaque année, que ce soit en quart de finale, en demi-finale et cette année si tôt. C'est un grand match et un nouveau départ pour nous", a résumé le latéral anglais Rico Lewis.
Ce sommet à suspense a accouché de batailles enfiévrées ces trois dernières saisons.
En 2022, il y a eu une pluie de buts à l'Etihad (4-3 pour City) puis une incroyable qualification arrachée au Bernabeu par le Real (3-1), grâce à trois buts marqués à partir de la 90e minute, en demi-finale retour.
Au même stade de la compétition, les Anglais ont soufflé la "Maison blanche" 4-0 chez eux, l'année suivante, sur la route de leur finale gagnée contre l'Inter Milan.
Et en 2024, le Real s'est vengé en sortant Manchester aux tirs au but après un quart de finale aller à grand spectacle (3-3) et un retour où il a résisté à l'ultra-domination des Citizens (1-1).
City fragile, Real déséquilibré
La quatrième confrontation promet d'être animée entre deux équipes qui, pour schématiser, ont autant de panache offensif que de fragilités défensives.
Le Real a peut-être plus de certitudes cependant que son rival, dont la pénible saison s'est étirée samedi contre Leyton Orient (2-1), club de troisième division difficilement battu en Coupe d'Angleterre.
En Ligue des champions, le club aux capitaux émiratis n'a dominé que les "petits" : Slovan Bratislava, Sparta Prague et Club Bruges. Il a sombré contre le Sporting et la Juventus, il a laissé filer un avantage de trois buts à domicile contre Feyenoord (3-3) et en a encaissé quatre en seconde période chez le Paris Saint-Germain (4-2).
Menée et virtuellement éliminée à la pause, l'armada de Guardiola s'est rebellée contre Bruges (3-1) lors de l'ultime rencontre de la phase de ligue, terminée à la 22e place.
Le Real d'Ancelotti a également peiné quand le niveau d'adversité s'est élevé, un mal qui l'a aussi rattrapé sur le plan domestique. Face à l'ennemi FC Barcelone, par exemple, il a mis un genou à terre fin octobre en Liga (4-0), puis un deuxième mi-janvier en Supercoupe d'Espagne (5-2).
Si Madrid peine à trouver un équilibre collectif, cette saison, c'est notamment parce qu'il penche fortement vers l'avant sous l'impulsion de ses "quatre fantastiques", Jude Bellingham, Vinicius, Rodrygo et Mbappé.
Cette impressionnante force de frappe offensive ne masque pas, voire aggrave, les difficultés défensives du champion d'Espagne et d'Europe en titre, pas gâté il est vrai par les blessures.
Mardi, il lui manquera ses tauliers Dani Carvajal (genou) et Antonio Rüdiger (cuisse), ainsi qu'Eder Militao (genou), David Alaba (adducteur) et le dernier blessé en date, Lucas Vazquez (cuisse).
Dans ces conditions, Ancelotti pourrait utiliser le milieu Federico Valverde à droite, Fran Garcia à gauche, et réassocier le prometteur Raul Asencio, 21 ans, avec le milieu français Aurélien Tchouaméni dans l'axe.
Pas l'idéal quand, face à vous, débarquent Haaland, Savinho, Phil Foden, Kevin De Bruyne ou encore Omar Marmoush, l'attaquant égyptien arrivé cet hiver de Francfort.
Avec AFP
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