Dans son homélie lors de la célébration de la fête de Saint Maron à la cathédrale Saint-Georges, au centre-ville de Beyrouth, le patriarche maronite, Bechara Raï, a fustigé les politiciens: “Cessez les atermoiements. Cessez de porter atteinte au pouvoir judiciaire. Cessez de contrevenir à la Constitution.”
Raï a estimé que le danger qui menace le Liban est celui de sombrer dans l’axe de la décadence. “Il faut que le Liban affiche une neutralité vis-à-vis des axes régionaux. Il faut que nous choisissions l’axe de la civilisation”, a-t-il affirmé.
Selon lui, la neutralité est un gage de “sécurité intérieure et de défense extérieure”. Elle protège la diversité et renforce la confiance entre les différentes composantes libanaises, car elle unit leur allégeance au Liban.
S’adressant au président de la République, Joseph Aoun, présent à la messe, de même que le Chef du législatif, Nabih Berry, le Premier ministre, Nawaf Salam, et les membres du gouvernement nouvellement formé, Raï a considéré que la fête de Saint Maron avait retrouvé sa splendeur, après deux ans de vacance à la présidence, à la suite de l’élection d'Aoun. Il souligne que les Libanais, ainsi que les pays arabes et occidentaux, ont retrouvé la confiance dans le Liban, une confiance qui a gagné en ampleur après la formation du “gouvernement de la réforme et du salut”.
Le patriarche maronite, s'inspirant de l’exemple de saint Maron et de l’histoire du peuple maronite, a insisté pour que le Liban, qui a souffert pendant un demi-siècle de guerres et de décadence politique, éthique, sociale et économique, devienne”"une patrie de paix, de civilisation et d’ouverture".
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