Ahmad el-Chareh nommé président de la transition en Syrie
Le nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Chareh (C) arrive à Damas le 22 décembre 2024 pour une réunion avec des représentants druzes du Parti socialiste progressiste (PSP) du Liban ©AFP

Le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre après la chute de Bachar al-Assad, a été nommé "président" pour la période de transition, ont annoncé mercredi soir les nouvelles autorités.

Annonçant la dissolution de l'ancien Parlement et le gel de la Constitution de 2012, les nouvelles autorités ont précisé que M. Chareh était chargé de former un "conseil législatif intérimaire" pour cette phase de transition dont la durée n'a pas été définie.

Selon un communiqué repris par l'agence de presse officielle Sana, les nouvelles autorités ont également annoncé la dissolution du parti Baas, qui a gouverné la Syrie pendant plus de 60 ans.

Ces mesures interviennent à l'issue d'une rencontre mercredi soir entre Ahmed al-Chareh avec plusieurs chefs de factions armées et "les forces de la révolution" syrienne.

Ahmed al-Chareh est chargé de "la présidence du pays durant la période de transition. Il assumera les fonctions de président" et "représentera" la Syrie "dans les forums internationaux", ont annoncé les autorités.

Par ailleurs, "tous les groupes armés, les organes politiques et civils se réclamant de la révolution, sont dissous, et doivent être intégrés aux institutions de l'Etat", a annoncé le communiqué publié par un porte-parole militaire, le colonel Hassan AbdelGhani, cité par l'agence Sana.

La même source a également annoncé "la dissolution de l'armée du régime" déchu, en vue de "la reconstruction de l'armée syrienne". De même, "toutes les agences de sécurité affiliées à l'ancien régime" sont dissoutes, selon la même source qui s'engage à "former un nouvel appareil sécuritaire qui préservera la sûreté des citoyens."

Après la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, un nouveau gouvernement de transition, devant se maintenir pendant trois mois, a été nommé par la coalition de groupes armés ayant pris le pouvoir, qui a promis la rédaction d'une nouvelle Constitution et la remise en marche de l'économie.

Avec AFP

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