Le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, s’est voulu rassurant mercredi soir, affirmant qu’un gouvernement verra “bientôt” le jour.
D’emblée, M. Salam a indiqué qu’il ne reviendra pas sur les critères qu’il a établis pour former un gouvernement, dont le plus important est le principe de séparation des pouvoirs, en l’occurrence la non-détention de portefeuilles ministériels par des députés. “Je sélectionnerai des ministres compétents qui n’aspirent pas à être candidats aux élections” a-t-il affirmé.
Il a tenu ces propos à l’issue de sa troisième rencontre avec le président Joseph Aoun au palais de Baabda, auquel il a fait part des résultats de ses dernières consultations avec les différents blocs politiques en vue de former son gouvernement.
M. Salam a aussi exigé que le choix des candidats aux postes ministériels soit fondé sur les compétences nationales élevées de ceux-ci, qu’il n’y ait pas parmi eux des candidats aux élections municipales ou parlementaires. Il a également exclu la représentation des partis.
Toutefois, le Premier ministre désigné s’est dit “flexible” en assurant qu’il “discutera avec toutes les parties en vue de surmonter les difficultés”.
Interrogé sur le retard dans la formation du gouvernement, M. Salam s’est défendu en affirmant qu’il “n'est pas de son fait. Je ne suis pas celui qui fait obstruction et s'il y a des difficultés, nous les surmonterons”, a-t-il dit d’un ton rassurant.
Il a aussi indiqué que le nouveau gouvernement sera composé de 24 ministres. “Nous ne voulons pas d'un Parlement miniature, mais d'un gouvernement efficace et homogène”, a-t-il aussi défendu.
En outre, M. Salam a souligné qu’“aucun ministère n'est monopolisé par une communauté, de même qu'aucun ministère n'est interdit à une communauté et je respecterai ce principe”.
Il a surtout affirmé sa pleine coordination avec le président et sa communication permanente avec les députés.
“Les rumeurs sur la formation du gouvernement augmentent de jour en jour et nous devons être patients pour éviter toute confusion”, a-t-il déclaré avant de quitter le palais présidentiel.
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