Le chef de la diplomatie turque appelle à une coopération régionale contre le PKK
Le ministre irakien des Affaires étrangères Fuad Hussein (à droite) et le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan (à gauche) se serrent la main après une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre à Bagdad, le 26 janvier 2025. ©Murtadha RIDHA / AFP

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé à des efforts régionaux combinés pour lutter contre les combattants kurdes hors-la-loi en Irak et Syrie voisine, lors d'une visite à Bagdad dimanche.

En lutte armée contre le gouvernement turc depuis les années 1980, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), séparatiste et classé "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, dispose de bases arrières dans le Kurdistan autonome, au nord de l'Irak, qui accueille également des bases militaires turques.

Ankara accuse aussi les forces kurdes en Syrie d'en être un prolongement.

"Je tiens à souligner ce fait avec force: le PKK cible la Turquie, l'Irak et la Syrie", a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien, Fouad Hussein.

"Nous devons combiner toutes nos ressources et détruire à la fois Daech et le PKK", a-t-il ajouté, utilisant l'acronyme arabe du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Sa visite intervient après que deux gardes-frontières irakiens ont été tués vendredi près de la frontière turque dans des tirs que Bagdad a imputés au PKK. Après l'attaque, Ankara a promis de travailler avec l'Irak pour sécuriser leur frontière commune.

La Turquie lance régulièrement des frappes contre le PKK en Irak et les combattants kurdes en Syrie.

Bagdad a récemment durci le ton à l'égard du PKK, qu'il a discrètement inscrit sur la liste des "organisations interdites".

Mais Ankara demande au gouvernement irakien de faire plus et de reconnaître le PKK "comme une organisation terroriste", a déclaré M. Fidan.

En août, Bagdad et Ankara ont signé un accord de coopération militaire visant à établir des centres de commandement et de formation conjoints pour lutter contre le PKK.

Les deux ministres ont également discuté de la lutte contre l'EI à la frontière irako-syrienne, et de la situation en Syrie après la chute en décembre de Bachar al-Assad.

"Il existe des accords clairs entre (...) la Turquie et l'Irak sur la manière de traiter" la situation dans ce pays, a affirmé M. Hussein, ajoutant que Bagdad était en contact avec les nouvelles autorités syriennes et "essayait de se coordonner sur de nombreuses questions".

La Turquie a mené des opérations terrestres successives dans le pays voisin pour repousser loin de sa frontière les forces kurdes en Syrie, alliées des Occidentaux contre l'EI.

Avec AFP

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