Menacé d'une piteuse élimination dès la première phase de la Ligue des champions, le Paris SG reçoit le Manchester City de Pep Guardiola mercredi au Parc des Princes (21h00) pour un choc qui vaut cher entre clubs ambitieux mais mal classés.
"J'aimerais bien jouer la Ligue des champions au mois de février", a benoîtement souligné l'international français Ousmane Dembélé en référence au barrage aller-retour si le PSG se sort de l'ornière. Une élimination au premier tour de la compétition reine serait inédite depuis l'arrivée de Qatar Sports Investment en 2011.
Pour l'heure, après les matches de mardi soir, le PSG a reculé à la 26e place avec sept points. Seuls les 24 premiers poursuivront l'aventure. Le club de la capitale est tout sauf assuré d'en être après avoir grillé des cartouches à domicile contre le PSV Eindhoven (1-1) et l'Atlético Madrid (défaite 2-1 au Parc sur un but à la dernière seconde).
En face, fort de 20 buts marqués sur les quatre derniers matches de Premier League, City émerge d'une période très difficile qui a quasiment ruiné ses chances en championnat et compromis son avenir européen (le club anglais est actuellement 24e).
"C'est un match qui arrive pour les deux équipes à un moment compliqué pour le classement. Mais en même temps elles vont essayer de déployer leurs meilleures armes", a anticipé l'entraîneur du PSG Luis Enrique.
Virus
De son côté, Pep Guardiola voit en Paris "l'une des meilleures équipes du monde". "Du peu que j'ai vu cette saison j'adore, c'est une équipe très jeune, avec beaucoup de qualité, très dynamique, c'est jamais facile de gagner ici", a expliqué le coach star.
La confrontation est d'autant plus singulière qu'elle marque aussi les retrouvailles de deux anciens coéquipiers du FC Barcelone reconvertis entraîneurs. Alors qu'il avait tiré la couverture à lui lorsqu'on l'avait comparé à l'ex-entraîneur du Barça Xavi la saison dernière, Luis Enrique a cette fois-ci rendu à Pep ce qui est à Pep. "C'est une grande joie de le revoir. (...) Pour moi le 4-3-3 parfait du Barça, c'est Guardiola. Il a innové, j'ai la chance d'être son ami, il a aussi ouvert une manière de jouer en Angleterre et a ouvert la porte à d'autres entraîneurs".
Guardiola a rendu la politesse à celui avec lequel il entretient une "relation incroyable", balayant une question sur le modèle qu'il aurait été pour Luis Enrique: "J'ai juste débuté plus tôt, je suis un peu plus vieux. (...) Il n'est pas un copié-collé, ce succès lui appartient, cette manière de rendre ses équipes solidaires, de combattre."
Mercredi soir, la bataille pour la possession du ballon s'annonce intense puisque les deux équipes le chassent dès sa perte: "Tout part du ballon, nous faisons tout pour avoir le ballon, plus que l'adversaire, l'avoir dans la moitié adverse. C'est très difficile de prendre le ballon à un joueur du PSG mais aussi à un joueur de City", a devisé Luis Enrique.
"Paris sera toujours une des meilleures équipes, avec en ce moment un excellent entraîneur, ça va être un super match", a dit pour sa part l'avant-centre vedette de City, Erling Haaland.
Comme le club anglais, après sa mauvaise passe européenne, Paris s'est rassuré avec une victoire à Salzbourg 3-0, et des succès en Ligue 1, en Coupe de France et a remporté le Trophée des champions.
Mais le PSG se montre parfois emprunté dans le jeu et maladroit devant le but, et Luis Enrique continue de ne pas titulariser d'avant-centre au profit d'un "faux 9". Il va compter sur les formes retrouvées des ailiers Ousmane Dembélé et Bradley Barcola.
Dembélé a marqué lors des quatre derniers matches qu'il a disputés avant d'attraper un virus qui l'a mis au repos forcé quelques jours. Il est de retour dans le groupe du PSG tout comme Marquinhos et Achraf Hakimi, absents lors des derniers matches. Le défenseur Milan Skriniar, qui pourrait partir cet hiver, est absent, tout comme Randal Kolo Muani qui attend l’officialisation de son prêt à la Juventus.
Pour augmenter son maigre total de six buts en six matches de C1, le PSG ne pourra pas aligner sa nouvelle recrue Khvicha Kvaratskhelia avant la fin de la première phase de Ligue des champions, en vertu des règles de l'UEFA. Pour que le Géorgien joue dans cette compétition cette saison, il va falloir que Paris se qualifie.
Avec AFP
Commentaires