Biden accorde des grâces préventives aux cibles de Trump
Le président américain Joe Biden et la première dame américaine Jill Biden saluent à la fin de leur visite au Musée international afro-américain de Charleston, en Caroline du Sud, le 19 janvier 2025. ©ROBERTO SCHMIDT / AFP

À quelques heures de céder le pouvoir à Donald Trump, Joe Biden a accordé lundi une série de grâces préventives à des élus ou des fonctionnaires, pour les protéger de "poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées".

"Je crois en l'État de droit et je suis sûr que la solidité de notre système judiciaire finira par s'imposer face aux débats politiciens. Mais nous vivons dans des circonstances exceptionnelles et je ne peux pas, en bonne conscience, ne rien faire", a-t-il écrit dans un communiqué.

Alors que son successeur républicain a juré de se "venger" de ses adversaires politiques, le démocrate de 82 ans a décidé de donner sa protection à des personnalités qui sont aussi les bêtes noires des trumpistes: l'ancien chef d'état-major des armées, le général Mark Milley, l'ancien architecte de la stratégie de l'administration Biden contre le Covid-19, Anthony Fauci, les élus et fonctionnaires ayant participé à une commission d'enquête sur l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ainsi que les policiers ayant témoigné devant cette même commission.

"De manière inquiétante, des serviteurs de l'État ont fait l'objet de menaces et d'intimidations pour avoir rempli fidèlement leurs charges", a déclaré Joe Biden, qui à midi précise (heure de Washington) cédera le pouvoir à son grand rival républicain.

"Certains ont même été menacés de poursuites judiciaires", a-t-il noté.

Joe Biden avait aussi décidé récemment d'accorder une grâce étendue à son fils Hunter, aux prises avec la justice, et cible privilégiée de la droite dure américaine.

Le président démocrate doit recevoir Donald Trump et son épouse dans la matinée pour une rencontre de courtoisie à la Maison Blanche, puis, respectant scrupuleusement tous les usages d'un transfert pacifique du pouvoir, il assistera à l'investiture de Donald Trump au Capitole.

Il y a quatre ans, le milliardaire républicain, enragé par sa défaite, avait claqué la porte de la Maison Blanche sans recevoir son successeur démocrate, pas plus qu'il n'avait assisté à sa prestation de serment.

Avec AFP

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