Après plus de deux ans de vide présidentiel, le général Joseph Aoun a été élu jeudi à la magistrature suprême par les députés libanais. Ici Beyrouth a interrogé plusieurs ressortissants libanais vivant dans la capitale française, pour recueillir leur sentiment à ce sujet.
C’est fait. Le Liban s’est enfin doté, jeudi 9 janvier, d’un président de la République: Joseph Aoun, le commandant en chef de l’armée. Il était temps. Plus de deux ans que le fauteuil présidentiel à Baabda était vide, que le gouvernement présidé par Najib Mikati expédie les affaires courantes. Le nouveau président libanais a désormais de grands et (ô combien!) nombreux défis à relever.
À Paris, la communauté libanaise a réagi. L’optimisme est de mise chez ceux qu’Ici Beyrouth a pu interroger. Enseignant et doctorant, Nabil Daher aborde cette élection avec une “joie prudente”. “Je pense que le nouveau président possède l’intégrité et la discipline militaire nécessaires au redressement du Liban”, affirme-t-il.
Pour lui, le discours d’investiture de Joseph Aoun “est prometteur et tranche radicalement avec ceux de ses prédécesseurs, souvent riches en parole et vides de sens. Pour un haut-gradé libanais, il a, chose rare, une vision pour le Liban de demain, prêt à s’intégrer dans le nouveau Proche-Orient”.
“Une bouffée d’oxygène”
“Le discours du président Aoun est une lueur d’espoir. Il a abordé tous les sujets sensibles”, estime de son côté Rana Chalhoub. Pour elle, l’élection de Joseph Aoun est “une bouffée d’oxygène pour un Liban qui étouffe, un Liban fragmenté qui subit des crises successives depuis 2019”.
Optimisme également chez Jimmy Mastriani. “On est optimiste” par rapport à l’élection de Joseph Aoun. “C’est un homme fort. Il nous laisse espérer, du fait de son statut militaire, qu’il tiendra le pays d’une main de fer”, poursuit-il.
Rana Chalhoub espère de son côté que le nouveau chef de l’État “pourra réaliser toutes ses promesses malgré tous les obstacles qui l’attendent”.
Même sentiment pour Nabil Daher, qui espère que Joseph Aoun “saura s’entourer des bonnes personnes”, notamment “d’un Premier ministre compétent ainsi que de conseillers éclairés pour provoquer un choc politique concret et positif”.
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