Les députés commencent à affluer place de l'Étoile: quelles réactions?
Les députés réagissent en amont de la séance électorale. ©Al-Markazia

Les députés commencent à affluer place de l’Étoile pour participer à la treizième séance, qui se tiendra à 11h au Parlement, pour l’élection d’un nouveau président de la République.

“Nous avons pris la décision de voter pour le commandant en chef de l’armée et tout parti qui fait obstacle au consensus devra en assumer la responsabilité”, surtout qu’“après 730 jours de blocage, il existe toujours un camp qui ne parvient pas à prendre de décision”, a déclaré Razi el-Hage, député des Forces libanaises (FL).  

De son côté, le député Edgard Traboulsi, membre du Courant patriotique libre (CPL), a annoncé qu’il “déposera un bulletin blanc si l’on ne parvient à aucun consensus qui préserve le mécanisme constitutionnel”.

Ghassan Skaff, le député indépendant, a estimé que “certaines forces politiques ne tiennent pas compte des changements qui ont eu lieu au Liban et en Syrie et qu’il existe aujourd’hui une nouvelle donne”. Et de poursuivre: “L’opposition a aujourd’hui son mot à dire et c’est aux autres à s’adapter aux nouvelles circonstances.” Il s’est, dans ce contexte, montré optimiste quant à l’élection d’un nouveau chef de l’État, précisant que “toutes les composantes du pays parviendront à un accord pour élire le général Joseph Aoun” et que “nous comptons sur le vote du duo chiite”.

Répondant à une question au sujet de sa candidature à la présidence, le député du Rassemblement parlementaire indépendant (ex-CPL), Ibrahim Kanaan, a affirmé être “pour le consensus”.

Par ailleurs, le député Simon Abi Ramia, affilié au même bloc que M. Kanaan, s’est dit favorable à l’élection du commandant en chef de l’armée, soulignant avoir “œuvré pour parvenir à un accord avec les composantes politiques“. Il a, dans ce sens, émis le souhait que le duo Amal-Hezbollah “puisse s’aligner sur cette voie”.

Pour sa part, le député de la contestation, Elias Jaradi a déclaré: “J’ai toujours insisté sur le respect de la Constitution et sur la nécessité de mener des élections démocratiques”, notant que “parmi les candidats qu’il appuyait figurait le commandant en chef de l’armée qui inspire confiance”.

Ghassan Atallah, député du CPL, a annoncé: “Nous voterons pour une personnalité libre et indépendante.”

Le député indépendant de Tripoli, Ihab Matar, a, de son côté, écarté la possibilité qu’il y ait des “éléments de surprise” lors de la séance électorale. Il s’est, en outre, dit confiant de l’accession au pouvoir du général Joseph Aoun.

Membre du bloc parlementaire du mouvement Amal, le député Fadi Alamé a souligné: “Nous sommes en faveur du consensus et il est important pour nous que le processus d'élection du président ne soit entaché d'aucun point d'interrogation concernant sa constitutionnalité.” 

Pour sa part, le député Abdel Rahmane al-Bizri a constaté qu'il existait un consensus au niveau du Parlement pour élire le commandant en chef de l'armée et “nous soutiendrons cette tendance car elle nous permettra de sortir de la vacance présidentielle et de rétablir les relations du Liban avec le monde extérieur”.

Le député de la Rencontre démocratique, Hadi Abou el-Hosn, a indiqué soutenir le commandant en chef de l’armée, suggérant que “la prochaine étape consiste à entreprendre des consultations parlementaires afin de former un gouvernement qui tiendra compte de l’accord de Taëf, de l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité et qui élaborera un projet de réformes répondant aux aspirations des Libanais”.

Se prononçant sur la séance du jeudi, le député de la contestation Firas Hamdane a insisté: “Personne ne peut faire obstacle au consensus national et à l’élan populaire et politique visant à élire le général Joseph Aoun.”

 

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