La France espère en Syrie "une transition politique qui intègre l'ensemble des communautés dans leur diversité", a indiqué mardi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot au micro de l'AFPTV, lors d'un déplacement au Liban.
"Notre attente principale c'est que les Syriens puissent reprendre en main leur propre destin", a précisé M. Barrot, s'exprimant sur une base de la Finul, les Casques bleus onusiens, à Deir Kifa, dans le sud du Liban.
"Pour cela il faut que s'engage en Syrie, après la chute du régime criminel de Bachar al-Assad, une transition politique qui intègre l'ensemble des communautés de la Syrie, dans leur diversité, qui fasse respecter les droits les plus élémentaires, les libertés fondamentales."
Le chef de la diplomatie française se trouve actuellement au Liban au côté du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, pour rencontrer les militaires français de la Finul à l'occasion du Nouvel An, et faire le point sur l'application du cessez-le-feu en vigueur depuis plus d'un mois entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais.
En Syrie, le pouvoir de Bachar al-Assad, dont la famille régnait sans partage sur le pays depuis plus d'un demi-siècle, a été renversé le 8 décembre par une coalition de rebelles armés emmenée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Depuis, dans un pays multiconfessionnel traumatisé par près de 14 années de guerre civile, les nouvelles autorités multiplient les gestes d'assurance envers des minorités qui s'inquiètent après de récents incidents.
Des centaines de chrétiens à Damas avaient ainsi manifesté la semaine dernière quand un sapin de noël avait été incendié dans une petite localité du centre de la Syrie.
L'acte de vandalisme perpétré par des hommes masqués --des combattants étrangers d'un groupe jihadiste, selon une ONG-- a été condamné par un responsable local de Hayat Tahrir al-Sham.
De même, des milliers de Syriens de la minorité musulmane alaouite, dont est issu le président déchu, ont manifesté le 25 décembre dans plusieurs villes de Syrie après une vidéo montrant une attaque contre l'un de leurs sanctuaires.
Mardi soir, le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a reçu à Damas les représentants du clergé de plusieurs Eglises de la communauté chrétienne de Syrie, notamment orthodoxe, catholique, arménienne orthodoxe, anglicane et syriaque orthodoxe, selon des photos publiées par ses services.
Avec AFP
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