Une explosion survenue dans un entrepôt d'armes près d'une localité industrielle dans la banlieue de Damas a fait 11 morts, a rapporté une ONG, qui attribue cette explosion à une "probable" frappe israélienne, accusation démentie à l'AFP par une source militaire israélienne.
"Nous n'avons pas connaissance de frappes de l'armée israélienne dans le secteur. Les forces israéliennes n'ont pas frappé la zone", a indiqué cette source militaire israélienne, interrogée par l'AFP sur l'explosion dans la localité industrielle d'Adra, à une trentaine de km de la capitale syrienne.
"Au moins 11 personnes ont été tuées dans une explosion causée probablement par une frappe israélienne", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'explosion a touché "un entrepôt d'armes qui appartenait aux forces du régime" déchu, aux abords de la cité industrielle d'Adra, a ajouté M. Abdel Rahmane.
Il a affirmé que le bilan n'était pas définitif, des corps ayant été déchiquetés par l'explosion.
"Les victimes sont majoritairement des civils", a-t-il dit, assurant que depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, le 8 décembre, les civils investissent les positions militaires pour y trouver "tout ce qui peut se vendre et rapporter" de l'argent, comme du bois ou des métaux.
S'exprimant sous couvert d'anonymat, un responsable local d'une localité voisine de celle de la cité industrielle d'Adra a confirmé à l'AFP "une explosion d'origine inconnue : personne ne sait quelles en sont les causes".
"Il y a des victimes", a-t-il précisé après avoir parlé à un ingénieur de la cité industrielle, ajoutant que les opérations de sauvetage étaient en cours pour retrouver des corps et sauver des blessés qui seraient coincés sous les décombres.
Depuis la chute d'Assad, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien en ciblant des sites militaires, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du précédent pouvoir ne tombe entre les mains des nouvelles autorités.
Avec AFP
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