Cisjordanie: une jeune femme tuée au milieu de violences interpalestiniennes
Les forces de sécurité palestiniennes se déploient dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2024. ©JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Une jeune femme a été tuée dans la nuit de samedi à dimanche dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, sa famille accusant l'Autorité palestinienne, qui rejette la responsabilité sur les groupes armés qu'elle affronte depuis plusieurs semaines.

Shatha Sabbagh, une étudiante en journalisme d'une vingtaine d'années très active sur les réseaux sociaux, est morte d'une balle dans la tête.

Les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont condamné dimanche "avec la plus grande fermeté le crime odieux commis par les hors-la-loi".

La famille de la jeune femme estime en revanche que les policiers sont "directement responsables".

"Shatha Sabbagh a été tuée par le tir d'un sniper des forces de sécurité" de l'Autorité palestinienne, affirment ses proches dans un communiqué, précisant qu'elle se trouvait alors aux côtés de sa mère "dans un quartier bien éclairé, loin de tout combat".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas pointe également du doigt ses rivaux de l'Autorité palestinienne et dénonce "un acte criminel qui s'ajoute au sombre dossier de l'appareil sécuritaire".

Le Syndicat des journalistes palestiniens a appelé à la formation d'une commission d'enquête indépendante afin de faire la lumière sur les circonstances de l'incident.

Habituellement rares, les affrontements interpalestiniens se sont intensifiés depuis l'arrestation par la police de plusieurs activistes de la région de Jénine.

Ils ont désormais causé la mort, depuis le 5 décembre, de 11 personnes, parmi lesquelles cinq membres des forces de sécurité et six civils.

La ville et le camp de réfugiés de Jénine sont des bastions de factions armées qui se considèrent plus efficaces pour lutter contre Israël que l'Autorité palestinienne.

Cette dernière, dirigée par le président Mahmoud Abbas, détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Ces affrontements viennent s'ajouter à une augmentation en Cisjordanie des violences liées au conflit israélo-palestinien depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023.

 

Avec AFP

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